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Pour le superviseur des élections, l’heure était mardi dernier à la reddition des comptes et celle-ci était assurée par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani lors d’une conférence de presse animée à la Maison de la presse. L’événement s’est déroulé en présence de l’ensemble des commissaires de la structure. Il convient de rappeler que la CENI, qui se compose de 575 démembrements, de délégués, d’une soixantaine de techniciens d’appui et d’observateurs nationaux et internationaux (24.500 nationaux et 270 internationaux ont été déployés au second tour de la présidentielle) a pour mission le suivi et la supervision de l’ensemble du processus électoral. Dans ce cadre, elle a régulièrement attiré l’attention des organisateurs des scrutins sur les insuffisances qu’elle a constatées afin que ces lacunes ne soient pas ensuite évoquées comme arguments de contestation post électorale.
Selon Mamadou Diamoutani, le plus grand souci de sa structure portait sur la transparence du processus. Parmi les insuffisances constatées au premier tour figurait en bonne place la ponctualité du personnel des bureaux de vote. A l’étape suivante, des correctifs ont été apportés pour que ce personnel soit sur place avant l’ouverture du bureau de vote et qu’il n’en parte qu’après l’enregistrement des résultats.
Concernant la rumeur qui faisait état de la circulation d’un lot de cartes NINA non personnalisées, la CENI, a expliqué Mamadou Diamoutani, a dépêché une mission le 26 juillet à Lyon, lieu de confection des cartes d’électeur. Cette mission a pu constater que des cartes supplémentaires existaient effectivement, mais qu’elles étaient restées stockées en France. La Commission s’est aussi impliquée en bonne intelligence avec le ministère chargé de l’Administration territoriale pour résoudre les difficultés de localisation des bureaux de vote par de nombreux citoyens, pour assurer la disponibilité du matériel, des documents électoraux et de l’encre indélébile dans les bureaux et pour limiter le nombre des bulletins nuls par une meilleure information des votants. En outre, tirant leçons du premier tour, la Commission a procédé à la formation de 258 délégués pour suppléer d’éventuelles défections. La précaution s’est révélée payante puisque 105 délégués défaillants de la commune VI ont été remplacés.
Pour éviter toute équivoque, 826625 bulletins complémentaires contenus dans 6 palettes numérotées ont été mis sous haute surveillance à la CENI après décharge du ministère en charge des élections. Tout ce travail s’est effectué en présence d’un huissier. Le patron de la CENI a reconnu que des efforts conséquents ont été fournis entre les deux tours du scrutin et que les imperfections constatées le 11 août sont insignifiantes. La CENI s’est félicité aussi de l’absence d’incidents majeurs lors des opérations et n’a constaté aucune tentative de bourrage d’urnes.
Autre motif de satisfaction, une plus grande participation au deuxième tour de nos compatriotes réfugiés a été enregistrée au Niger tandis qu’en Mauritanie, les réfugiés ont voté en plus grand nombre que les Maliens régulièrement établis dans ce pays.
Après avoir remercié la presse qui a accompagné le processus avec pertinence, Mamadou Diamoutani a apprécié à sa juste valeur le geste du candidat Soumaïla Cissé qui est allé féliciter le vainqueur de la compétition à son domicile.
S. DOUMBIA
