Après sept ans à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mamadou Diamoutani quittera bientôt la présidence. Il sera remplacé après l’adoption du règlement intérieur par le conseil des ministres de ce mercredi.
Mamadou Diamoutani va définitivement quitter la présidence de la Céni, conformément à la nouvelle loi. Les quinze membres (dix issus de la classe politique de façon paritaire entre l’opposition et la majorité et cinq de la société civile) et le ministère de la Décentralisation ont travaillé sur le toilettage des textes et du règlement intérieur qui seront en principe adopté par le conseil des ministres de ce mercredi 1er mars.
Selon une source proche de la Céni, la confirmation des membres ne sera effective qu’après le décret pris en conseil des ministres qui ne saurait tarder d’autant qu’il doit intervenir avant les opérations de révision des listes électorales.
Ces futurs membres sont : Evariste Camara (RPM), Mme Zouré Fadimata Maïga (Adéma/PASJ), Alhousseini Abba (Codem), Mamadou Maïga (MPJS) et Me Moriba Diallo (RMC). L’opposition aligne Befon Cissé (URD), Danzié Sogoba (parti Sadi) Massa Sogoba (Parena), Amari Traoré (ADP-Maliba) et Moussa Kanouté (PRVM/Fasoko).
La société civile est représentée Amadou Bah du Syndicat autonome de la magistrature, Me Issaka Sanogo du Barreau, Oumou Traoré de la Cafo, le prêtre Coulibaly pour les organisations religieuses.
Avant l’étape des démembrements aux niveaux régional et local, la bataille pour la succession du président sortant Mamadou Diamoutani est déjà engagée entre les quinze membres. Ils vont constituer un bureau d’une dizaine de membres comprenant un président, 7 vice-présidents, un rapporteur et son adjoint, un questeur et son adjoint.
Pour l’heure rien n’est sûr pour la présidence. La société civile serait en pole position. Ce choix serait motivé par son rôle d’arbitre et non d’acteur du jeu politique.
Bréhima Sogoba