Le ministre chargé des élections regrette-t-il d’avoir annoncé que le premier tour de la prochaine élection présidentielle aura lieu probablement le premier dimanche du mois de juillet ? Décryptage.
Lors de sa conférence de presse du jeudi dernier, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire n’avait visiblement pas voulu parler du chronogramme des élections à venir. Il avait pourtant soumis ce chronogramme aux partenaires techniques et financiers du Mali.
Or, ce n’est un secret pour personne que les journalistes aiment “tirer le ver du nez “ de leurs interlocuteurs. Le ministre Moussa Sinko Coulibaly vient de l’apprendre à ses dépens quand, presque acculé, il a fini par lâcher le morceau du chronogramme des prochaines élections. Le premier tour de l’élection présidentielle, a déclaré le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, pourrait se tenir le premier dimanche du mois de juillet. Un petit coup d’œil sur le calendrier permet de savoir qu’il s’agit du dimanche 7 juillet. Et, puisque le second tour, le cas échéant, se déroule trois semaines plus tard, le tour est joué. Le second tour de ce scrutin, qui se tient avec le premier tour des législatives, aura alors lieu le 28 juillet ! Au journal télévisé déjà, lorsque l’ORTM annonçait le 7 juillet comme probable date de tenue du premier tour de la présidentielle, certains cadres du ministère ont commencé à protester en disant que le ministre n’a donné qu’un…exemple. Cette “lecture” des dates du calendrier est considérée par les responsables du ministère comme “une déduction faite par les journalistes à partir d’une simulation du ministre conférencier “.
Hier à la rencontre du département avec les organisations de la société civile, le ministre délégué Abdouramane Ouamarou Touré est revenu à la charge. “Le ministre Moussa Sinko Coulibaly n’a fait qu’une simulation lors du point de presse ; et les journalistes ont déduit. Le département ne peut pas fixer la date des élections “.
Certes, c’est le gouvernement qui va arrêter les dates, mais sur proposition du ministre. Et nul n’ignore qu’il s’agit de dates indicatives dont le respect est lié au problème du redéploiement effectif de l’administration dans les zones fraîchement libérées. Alors, on est simplement gêné par la gêne du ministre chargé des élections.
Bruno D SEGBEDJI
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