La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM) a animé une conférence de presse le lundi 30 Mars 2020 pour faire l’état des lieux du déroulement du premier tour des élections législatives. La Cocem s’est dite satisfaite du déroulement du scrutin malgré certaines imperfections d’ordre sécuritaires et sanitaires constatées par ses 1660 observateurs déployés sur toute l’étendue du territoire national.
La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM) procède à l’observation du 1er tour des élections législatives qui se déroulent dans un contexte d’insécurité dans certaines régions et des risques liés à la propagation du virus Covid-19, a indiqué le président de la COCIM Drissa Traoré. Il a développé que l’observation de sa structure repose sur une technique d’observation citoyenne des élections utilisant les technologies de l’information et de la communication et que pour ce faire qu’ils ont déployé 1660 observatrices et observateurs dont 1500 fixes dans les bureaux de vote et 160 mobiles tous rigoureusement formés, accrédités pour observer le déroulement du vote sur toute l’étendue du territoire national. Selon lui, 94% des bureaux de vote observés ont ouvert à l’heure (8h 15) et que 1% des bureaux de vote observés n’avaient pas ouverts n’avaient toujours pas ouverts à 09h 30. Il a mentionné que dans certaines localités du Mali, que les électeurs ont pu voter avec un document autre que la carte d’électeur comme les cartes Nina et les anciennes cartes d’électeurs dans 3% des bureaux observés et que des cas d’intimidation et d’influence sur les électeurs ont été constatés dans des bureaux de vote observés. « Les observateurs de la COCEM ont constaté des cas de bureaux de vote ayant fermé avant l’heure pour cause de faible affluence dans certains cas et détérioration de la situation sécuritaire dans d’autres et que la lumière était inadéquate pendant le dépouillement dans 11% de bureaux de vote observés pour cause de non mise en disposition », indique le président Traoré. Il a noté plusieurs incidents sécuritaires préoccupants dans les régions de Mopti, Gao, et Tombouctou ainsi que des menaces de mort et des cas d’enlèvements tout en évoquant que leur observatrice qui avait été enlevée dans le cercle de Ménaka a été libérée. La cocem s’est dite satisfaite du déroulement du scrutin du 29 Mars 2020 malgré les imperfections constatées par ses observateurs déployés sur toute l’étendue du territoire.
Moussa Samba Diallo