Perspective de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 : Des hostilités attendues sur les réseaux sociaux et dans les médias !

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Avec la multiplication des prétendants à la conquête du palais de Koulouba et du fait du bilan plutôt mitigé du président sortant, le jeu  électoral sera serré pour le scrutin présidentiel du 29 juillet 2018. Cette bataille électorale sera aussi et surtout âprement jouée sur le terrain  de la communication.

maliweb.net C’est un secret de polichinelle que de dire que les chances dans une élection décisive comme la présidentielle dépendent aussi du facteur déterminant de la communication. C’est ainsi que les réseaux sociaux et la presse font état déjà de signatures de conventions de com avec de grandes agences de communication comme Vodoo… D’autres démarches similaires sont attendues dans les prochaines semaines pour d’autres prétendants à la magistrature suprême. Ce qui promet un autre combat sur le plan de conception des messages de campagne, des slogans, des images, etc. des aspirants au palais de Koulouba. L’on parle de budgets colossaux déboursés pour engraisser ces « experts de la com » bien au frais à l’étranger, au détriment de nos pauvres économies. Les nombreux déplacements des potentiels candidats ces dernières semaines vers Paris devraient avoir aussi cette préoccupation dans les agendas.

C’est ainsi qu’avant même le début proprement dit des « hostilités » (la campagne électorale), les premières escarmouches ont commencé à fuser dans les médias et sur la toile. Et c’est le président d’honneur de l’ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, qui est, à partir de la semaine passée, le premier client mal ou bien servi par cette velléité communicationnelle.

A la plume plutôt méchante du confrère du journal “Le 22 septembre” reprenant un article de Médiapart datant de 2016 relatif à une présumée affaire d’escroquerie impliquant Aliou Boubacar Diallo, l’hebdomadaire “Le Reporter” répondra par un vibrant « Foutez la paix à Aliou Diallo !». Ce qui annonce les couleurs et fera voler en éclats le devoir de solidarité confraternelle du quatrième pouvoir au Mali.

En outre, l’on note déjà la floraison des sites internet plus ou moins acquis à de potentiels candidats. Ils ne se font pas prier pour attaquer ou contre-attaquer sur les bilans, les dénonciations ou appréciations d’actes de gestion publique de potentiels candidats au palais de Koulouba. Ils sont aidés par des activistes de la toile qui à visage découvert, qui par pseudonyme, n’hésitent pas plaider le bilan positif de leurs candidats favoris ou à tirer à boulet rouges des candidats concurrents aux leurs. Le tout avec quelques fois un langage de haine et de dénigrement ou d’appréciation béate de tel ou tel candidat.

A cette allure avant même la phase de la campagne électorale, il est évident que la toile va être le théâtre de joutes où vont se côtoyer l’indécence, la diffamation ou des révélations insoupçonnées. Ceci dans la mesure où plusieurs potentiels candidats sont des personnalités ayant d’une manière ou d’une autre participé à la gestion du pays.

Mais, les observateurs avertis s’interrogent sur les incidences de cet espace médiatique lié à l’internet non réglementé au Mali. Est-ce que le Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat (CNEAME) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) doivent être indifférents à cette bataille de communication et de propagande liée à la prochaine élection présidentielle ? Si la CENI a récemment sonné le tocsin contre la campagne d’affichage électoral précoce, ne doit-elle pas aussi avoir un regard sur cette situation nouvelle ? Des questions qui restent pour le moment sans réponse. Mais, ce qui est sûr, c’est que le scrutin présidentiel du 29 juillet aura de grandes répercussions sur le monde du quatrième pouvoir. Pourvu que le Mali s’en sorte sans grabuge !

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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