La corruption a encore de beaux jours devant elle dans notre pays. Ce mal, qui est devenu une gymnastique nationale, touche tous les secteurs de la vie socioprofessionnelle de notre pays, avec des pratiques qui crèvent les yeux, dans l’impunité totale. Même les structures de contrôle ne font pas exception à la règle.
C’est le cas dans les démembrements de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Selon plusieurs témoignages, des membres des commissions communales de cette CENI dans le District de Bamako se livreraient à des pratiques qui n’honorent guère cette structure, censée être neutre dans le processus électoral. En effet, pour le recrutement des délégués de la CENI pour les législatives du 24 novembre, des membres véreux et sans états d’âme pour les jeunes chômeurs, qui se bousculent pour ces postes, réclament des pots de vin. Des délégués seraient recrutés moyennant le remboursement à ces membres d’une partie du per diem qui leur est payé pour la supervision des élections. Les responsables nationaux de la CENI sont donc interpellés.
Désignation des délégués CENI :
Quand Sikasso empiète sur Nièna
Décidemment, les élections dans notre pays sont en train de devenir un véritable business. Certains responsables électoraux n’hésitent plus à marcher sur les règles pour jouer au népotisme. Malheureusement, c’est le Kénédougou qui est en train de ternir son image par cette pratique malsaine.
En effet, dans le choix des délégués de la Commission électorale indépendante (CENI) pour 50 bureaux de vote de la Commune rurale de Nièna, le Cercle de Sikasso en train d’empiéter sur le Ganadougou. Pour le choix de ces délégués, Sikasso en a seulement attribué 30 à Nièna, les 20 autres viendront du Cercle. Toute chose qui contraire aux textes en la matière. Dans les normes, c’est la Commune électorale de Nièna qui doit choisir ses délégués dans les bureaux de vote et non Sikasso. Selon nos sources, c’est le Coordinateur régional de la CENI à Sikasso, Moussa Kadio, en complicité avec Tidiane Nimaga, Président de la Commission communale de Sikasso, qui serait à la base de cette violation de procédures.
Rassemblées par Yaya Samaké et Youssouf Diallo