Le Groupe d’Observation et d’Analyse du Processus Electoral (Goape) a été mis en place en vue de faire le monitoring du processus électoral, participer à l’observation des opérations de vote, produire des analyses scientifique et de rendre compte des changements démocratique.
Composé d’une dizaine d’experts, de praticiens et d’universitaires, le Goape est un groupe pluridisciplinaire ayant une connaissance approfondie des différents systèmes électoraux sur le continent (Burkina, Tchad, RD Congo, Mali…).
Pour le rapporteur du Goape, Ambroise Dakouo, le Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral (Goape) est un mécanisme scientifique pour une observation non classique des élections au Mali. « Face à la situation sociopolitique au Mali, un groupe d’experts s’est réuni les 10 et 11 avril 2018 afin d’examiner le processus électoral au Mali… », explique Ambroise Dakouo. L’atelier visait à mettre, ajoute-t-il, en exergue la plus-value liée à une démarche innovante pour l’observation du processus électoral, afin d’informer des transformations en lien avec la démocratisation dans le pays. Selon lui, son organisme est différent des autres missions d’observation. «C’est un mécanisme scientifique basé sur l’analyse factuelle, sans parti pris. La démarche méthodologique du Goape consiste à identifier une problématique donnée à partir d’un angle original dont l’intérêt peut être manifeste pour la description du processus électoral au Mali», a-t-il précisé. Avant de poursuivre qu’à propos de la mission du Goape, il faudrait souligner que longtemps, l’observation des élections a été basée sur une démarche classique, se militants à constater la transparence, la régularité, etc. « Or, l’observation des enjeux, des défis et des positionnements politique et citoyennes relatifs au cycle électoral ne sont pas toujours capitalisés. Ce défi limite la connaissance empirique du processus électoral au Mali… », affirme le rapporteur du Goape.
Le Pr Naffé Keïta a évoqué le champ d’investigation du Goape qui est structuré autour de 9 thématiques. Il s’agit entre autres : du contexte sociopolitique, institutionnel et sécuritaire du processus électoral (analyse du contexte sociopolitique et institutionnel, les marqueurs conjoncturels et les éléments de conjectures politiques…) ; la dynamique du cadre juridique( la constitution, la législation, la loi électorale…) ; la dynamique des OGE ( les discours, les questions majeures ; les défis et enjeux liés au travail du ministère en charge des élections…) ; la dynamique des partis politiques et mouvements associés (les déclarations de candidatures, l’animation de la campagne électorale…) ; l’activité électorale et la dynamique du vote (la planification, programmation, budgétisation…) ; les dynamiques des médias et des réseaux sociaux/NTIC (les stratégies de communication des candidats/des partis politiques, les campagnes électorales sur les médias…)…
Mohamed Sylla