Non tenue des élections en 2018 : IBK serait-il dans le même jeu que Joseph Kabila de la RDC ?

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Le jeudi 9 novembre 2017, le Chef de la Mission de l’ONU au Mali Mahamat Saleh Anadif était face aux parlementaires maliens dans le cadre de la traditionnelle séance de questions-réponses. En effet, cette séance est organisée annuellement entre les deux parties pour être non seulement au même niveau d’information, mais  aussi connaitre les préoccupations du peuple à travers leurs représentants à l’Assemblée Nationale du Mali.

La dite séance, comme on peut s’en douter ne se passe pas sans ‘’passe d’arme’’ entre les deux parties. C’est donc sous une pluie de questions, que le représentant de la MINUSMA s’est livré à l’exercice. Ce qu’il faut retenir à la suite de ces débats au parlement, c’est que Monsieur Mahamat Salah Anadif n’a pas pris de temps pour renvoyer dos à dos le gouvernement, les parlementaires et les groupes armés, chacun dans son rôle ,en ces termes : « Sur la question, de la dégradation de la sécurité dans le centre du Mali dit-il, nous avons alerté toutes les parties, il y a de cela un an. On nous a rétorqué qu’il n’y a pas de problème ». Attaqué sur les actions de l’ONU dans cette partie du pays et sur le support qui sera apporté aux futures élections prévues en décembre, Mahamat Saleh Annadif a contre-attaqué en disant que dans : « le Centre, nous savons que les routes ne sont pas sécurisées, il y a pas d’administration, pas de préfet, pas de sous-préfet dans ces régions ? Non, assure-t-il. Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement et nous sommes vraiment en train de faire tout notre possible pour que les élections aient lieu, mais soyons réalistes. Nous avons quand même deux acteurs qui sont là, les groupes  armés, qui sont dans une partie du territoire et qui disent ne pas vouloir des accords et des élections. Sur la question des autorités intérimaires, mahamat Saleh Annadif est encore plus piquant lorsqu’il pose la question de savoir à quoi ont-elles servi ? »

Les mêmes propos ont été dits par le Président de la République le mercredi 4 novembre 2017 en face, du même représentant spécial des Nations-Unies pour la crise au Mali. IBK a fait savoir qu’il n’y a pas d’obstacles à la progression de l’Accord de Paix. Malgré que les autorités intérimaires mises en place ne fonctionnement pas, et que la CMA refuse le nouveau code des collectivités relative à leur libre administration, empêchant toutes élections sur les zones qu’elle occupe. L’administration pense que les élections sont possibles en décembre prochain. Dans le nord et le centre du pays, des attaques sont signalées, partout quotidiennement. Toute chose à la longue qui hypothèquera la tenue des élections de juillet 2018. D’après le Journal le Repère, le retour des services administratifs auprès des populations devient de plus en plus une urgence. Ce n’est pas qu’à Kidal seulement que l’Etat est absent à travers ses préfets et sous-préfets. Dans le cercle de Goundam, plusieurs sous-préfectures sont fermées depuis des années dont celles de Bintagoungou, de Gargando, de Farach (Essakane)…On peut en citer au tant à Diré, à Niafounké, à Rharous dans la région de Tombouctou, sans évoquer celles de Gao et de Ménaka. Donc sans le retour de l’administration dans les différentes localités du Mali, on ne peut parler d’élections dans des zones contrôlées en parties par des groupes armés ou des djihadistes. Ensuite, le Ministre de l’Administration Territoriale est tenu d’établir un chronogramme qui satisfait aux exigences d’élections libres et transparentes. En moins de 12 mois, plusieurs scrutins doivent être organisés notamment les communales, les élections locales et régionales, la présidentielle et probablement les législatives avant décembre 2018. Avec le contexte qui sied (insécurité, violation permanente de l’accord de paix et crise sociale répétitive), il est hasardeux de parier sur l’aboutissement d’un chantier aussi complexe que délicat. Mais, ce sont des défis qui sont dans la corde du titulaire du portefeuille, Tièman Hubert COULIBALY. Va-t-il les relever ? C’est toute la question.

Sans l’administration sur place, peut-on organiser des élections locales et régionales dans les localités du centre et du nord ? Nous ne le pensons pas. Et encore que dirons-nous de l’électionprésidentielle de 2018, sur sa tenue ? Dans ce cas, qu’allons-nous faire ? Nous pensons que nous serons dans le même cas que la République Démocratique du Congo (RDC). Le peuple congolais a eu toujours des inquiétudes concernant la volonté du Président Kabila à se maintenir au pouvoir après le tripatouillage de la constitution en 2011. L’année 2016 devrait être celle des élections devant mettre fin totalement aux différents mandats de Joseph KABILA. L’élection prévue pour 2016, est entrain de glisser de 2016 à 20, sans que le Président ne crée des conditions de tenue de l’élection présidentielle, à savoir l’établissement du fichier électoral, la volonté exprimée de ne pas briquer un autre mandat, l’instauration de la sécurité dans les zones en conflit. Le Mali est-il en passe de connaitre le même scenario ? .La question mérite d’être posée  Depuis la signature de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale en 2015, la paix tant souhaitée et vantée n’est jamais venue sur l’ensemble du territoire. L’impossibilité de tenir le scrutin présidentiel de 2018, finira-t-elle par des reports décrétés par notre Cour Constitutionnelle sous prétexte qu’il y a des circonstances exceptionnelles et des ‘’cas de forces majeures’’, empêchant toute élection.

Dans ce cas de figure, IBK aura réussi le coup raté lors du référendum annulé du 9 juillet 2017 dans lequel il s’octroyait, un mandat au-delà de la durée fixée par le constituant au cas où l’élection du président sera impossible. Aussi bien pour le referendum, que la prolongation de mandat  du Président de la République, la Cour Constitutionnelle n’a pas le pouvoir selon l’éminent constitutionnaliste Mr Bréhima FOMBA de proroger directement ou indirectement le mandat finissant du Président de la République. Les maliens ne sont pas comme les congolais de la  RDC, et vis-vers-ça. Pour éviter des désaccords sur la question, il est souhaitable qu’un schéma consensuel soit trouvé en dehors du président IBK, qui pendant quatre ans n’a pas pu amener la paix et la sécurité promises aux maliens, aux africains et au monde, par conséquent, il se trouvera forclos, faute de résultat positif.

Badou S KOBA

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8 COMMENTAIRES

  1. T. sankara a oublié le marteau de Dioncounda. Il est encore en circulation et peut servir en cas de besoin. IBK va certainement résister dans une telle perspective, quitter le pouvoir, mais comme il est têtu, on pourra toujours lui brandir le marteau qui a fait le trou dans la tête de son prédécesseur, ou bien même, lui appliquer la leçon. IBK risque de pousser les Maliens à bout, et finira avec un trou dans la tête. Ce marteau servira désormais à creuser un petit trou dans la tête de tous les Présidents bidons, surtout ceux qui sont arrivés au pouvoir par accident. Alors, si IBK veut passer une retraite tranquille, qu’il débarrasse le planché et laisser les Maliens se choisir une autre, plus intègre et plus compétent celui-là.

  2. Au bout de son mandat , si IBK persiste a rester au pouvoir sans elections, il faudrait le chaser. Je recommande a tous les maliens de se procurer des cravaches et si besoin en Septembre 2018 de monter a Koulouba pour “obliger” (foueter) le President a laisser ce fauteuil auquel il semble s’accrocher comme un sangsue.
    Ne vous en faites pas, la honte ne tue plus le Malien. Sinon nous serions tous mort soit en 2012 soit en 2013 ou meme 2014.

  3. Aucun besoin d’être dans la même position que Kabila, IBK est le principal responsable de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays. C’est lui qui est auteur de la rétention d’achat d’armes, par pure peur des militaires, en oubliant perfidement que le pays est dans une mauvaise passe. Si les élections sont repoussées, IBK sera dégagé, remplacé par un Président de transition, avec un gouvernement d’union qui recrutera les Ministres dans toutes les compositions politiques du pays et de la société civile. Comment peut-on accepter de garder cet crétin d’IBK qui est lui même partie du problème? Il est l’aggravateur principal de la situation que vivent les Maliens. Personne n’acceptera qu’il reste à la tête du pays, même pour une seconde. On ne peut pas remplacer la peste par le choléra, et le pouvoir IBK est les deux à la fois. Il ne sera dans la position de personne, ni de Kabila, ni de Mugabé, qu’il dégage, un point c’est tout. Les Maliens dans leur majorité, regrettent tous, leur mauvais choix, celui d’avoir choisi ce salopard d’incompétent, ce crétin, ce vaurien par la faute duquel, notre pays est en train de sombrer, d’aller directement, inéluctablement et infailliblement vers les abîmes. IBK est un mal qu’il faut combattre, comme on combat la fièvre Ebola. Jusqu’à quand les Maliens vont-ils continuer à regarder ces salopards détruire notre pays? Au nom de la démocratie, nous laissons notre pays à la merci de prédateurs incompétents, de destructeurs de la dignité même de notre pays. Les Maliens ne supporteraient pas une telle éventualité, qui consiste, à la faveur d’une transition, d’avoir encore ce même énergumène comme Président, alors qu’il y’a des millions de Maliens capables de conduire le pays vers de prairies meilleures et un avenir plus promoteur. IBK a été un accident de circulation politique pour les Maliens, rien d’autre. Quelle bande d’enfoirés, de voleurs et d’incapables!!!!

  4. Conseils pour IBK:
    1. arrêter toute précampagne;
    2. sursoir aux élections du 17 décembre;
    3. s’atteler à l’organisation, dès maintenant, à l’organisation des élections présidentielles de 2018;
    4. chercher l’appui et le soutien des partenaires (pays, institutions et organisations) du mali pour ces élections présidentielles de 2018;
    5. faire adherer toutes les composantes (groupes armés, société civile, partis politiques) de nation à ce processus.

  5. EST ce que on peut passer une journée sans IBK ? IBK ceci IBK cela vous n’avez pas d’autre chose à faire??.

  6. De toutes les façons que IBK cesse de se méprendre, car le peuple malien est différent de celui du Congo Démocratique, ça IBK le sait, à ce titre il refusera de rentrer dans ce schéma machiavélique et exécrable. Le Mali est un grand pays qui s’est toujours battu sur tous les fronts de son développement depuis la nuit des temps. Il faut savoir que même si cette transition s’impose, personne n’acceptera que se soit IBK qui soit le Président de cette transition, car il est caractérisé par le mensonge, la tricherie, le népotisme, la gabegie, le détournement des deniers publics et drible de ses interlocuteurs politiques. IBK et ses hommes et femmes sont impitoyables envers leur peuple et ils restent inconscients et insouciants de la souffrance de ce peuple qui cri, cri et cri sans cesse. Toutes les mauvaises choses ont une fin et leur règne finira aussi comme fut le cas de Modibo KEITA, de Moussa, d’Alpha Oumar KONARE et de ATT.

  7. Pas besoin d’être un Prophète de l’Apocalypse pour prédire que ces élections ne seront jamais organisées par cette administration. L’insécurité dont on parle n’est pas une fatalité mais seulement rien a été fait par IBK et son gouvernement pour y faire face. D’ailleurs on a entrepris beaucoup de démarches tels que l’accord et ses autorités intérimaires qui ont pour conséquences l’aggravation de la situation. IBK a délibérément laisser le pays aller à la dérive pour que le moment venu, il aille corrompre des politiciens et des religieux malhonnêtes pour qu’ils mettent en avant l’insécurité et demander le report du scrutin….

    NOUS L’ATTENDONS DE PIED FERME.

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