Pour le gouvernement à travers le Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, les élections municipales tenues dimanches ont été d’une belle facture. Il retient d’ailleurs un taux de participation entre 50 et 56 % dans les régions de Kayes, Koulikouro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou, et même plus de 60 % dans la région de Gao.
Le gouvernement à travers le Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, juge les élections municipales tenues dimanches de belle facture. Malgré l’absence des réfugies, malgré les violences et les menaces terroristes sur les électeurs de plusieurs circonscriptions, le taux de participation avoisine, selon le ministère de l’administration, les 60%. Ce taux doit être relativisé à cause des chiffres de la capitale qui se situent autour de 20 % et sans oublier les localités du nord où le vote a été perturbé.
En 5e région, la mobilisation lors du scrutin tourne autour de 30 % pour le cercle de Mopti et 54 % pour le cercle de Bankass.
A Gao, le taux enregistré dans le cercle varie entre 46 et 56 % notamment à Bourem.
Dans le cercle de Sikasso, le taux s’élève à de 30 % alors qu’à Ségou le taux moyen de participation est de 45 %.
Le taux est jugé faible dans le cercle de Kayes où 26 % des électeurs se sont déplacés.
Dans la Commune urbaine de Tombouctou, le taux de participation frise 50 %. Par contre le cercle enregistre un taux supérieur de 54 %.
Dans l’ensemble, le ministère de l’Administration territoriale se dit satisfait de l’organisation. Mais les contestations se poursuivent. Après des manifestations de protestations hier et ce matin dans certaines communes de Bamako, à Bourem, dans le nord, ce sont des centaines de personnes qui ont battu le pavé hier pour dénoncer des fraudes et des tentatives d’intimidation.
MUNICIPALES: Les observateurs critiquent le déroulement
Pour certains observateurs, le taux de participation communiqué par le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Réforme de l’Etat ne reflète pas la réalité. Selon Ibrahima Sangho, président de l’Observatoire pour la bonne gouvernance des élections, l’achat de conscience, et le bourrage des urnes ont gonflé les chiffres. Sur les ondes de Studio Tamani, Ibrahima Sangho, a dénoncé que “pour parler de taux de participation nationale par rapport au déroulement du scrutin, il faut que l’élection puisse se dérouler sur toute l’étendue du territoire. Il y a eu des violences dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao et les élections n’ont pas eu lieu dans trois régions notamment, Kidal, Taoudeni et Ménaka. Donc pour nous, on ne peut pas dresser un taux national pour dire que les élections se sont déroulées d’une manière satisfaisante. Il y a eu bourrage d’urnes, il y a eu beaucoup d’achats de conscience. Donc les Maliens ne se sont pas mobilisés véritablement avec les valeurs démocratiques, mais c’est l’argent qui était sous la mobilisation, l’argent a beaucoup pesé dans la mobilisation
Il conclut que le taux avancé par le ministère n’est « pas fiable. Nous avons compris que c’était des élections de type de régime dictatorial, mais pas de type d’un régime démocratique”.
Rassemblés par Maliki
L’achat des conscienes et le bourrage des urnes ne sont pas l’apanage de cette élection, ni du Mali. Ce sont des habitudes regrettables répandues un peu partout dans le monde. Il faut respecter les résultats de cette élection et arrêter de faire des procès à la place des tribunaux. Un peu d’honnêteté intellectuelle ne ferait pas de mal aux journaleux, pardon aux journalistes je veux dire.
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