Municipales au Mali: problèmes logistiques, sécuritaires, et faible participation

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Un électeur vote dans un bureau de Bamako, le 20 novembre 2016. © REUTERS/Adama Diarra

Au Mali les premières observations des agents électoraux ne sont pas glorieuses. Il y a des couacs logistiques, des problèmes sécuritaires et la participation est extrêmement faible.

Dans près de 90% des cas les bureaux étaient approvisionnés en matériel de vote et ont ouvert à l’heure. Aucune fraude massive n’a été recensée, voilà quelques-unes des conclusions des agents de la commission électorale nationale indépendante, la CENI. Un des points noirs relevés par les observateurs est lié à la carte d’identité malienne, la carte NINA.

« Cela, explique Mamadou Diamoutani, le président de la CENI, c’est l’une des insuffisances de notre système électoral. Depuis 2013, la carte NINA fait office de carte d’électeur. Or, la carte NINA ne comporte pas le nom du bureau de vote. Et, effectivement, des gens sont allés, il y en a qui ont tourné, qui n’ont pas pu voire leur bureau de vote, ils se sont découragés, ils sont partis. »

Du côté des problèmes sécuritaires, plusieurs dizaines de communes n’ont pas pu prendre part au scrutin, notamment dans le centre du pays. « Pour ce qui est des régions du Nord, poursuit Mamadou Diamoutani, on s’attendait plus ou moins à cela. Si on regarde les zones dans lesquelles il n’y a pas eu de vote, au Centre, seulement deux communes sur dix ont pu organiser le scrutin. Pour des raisons de sécurité, dans le cercle de Mopti, il y a eu six communes où l’on n’a pas pu organiser le vote, sur quinze. »

Au menu des incidents sécuritaires, des urnes brulées, des agents électoraux et des populations intimidés et empêchés de voter, en tout ce sont plus d’une cinquantaine de communes qui n’ont pas pu désigner leurs nouveaux élus locaux.

→ A (re)lire : Municipales au Mali: les premières tendances sur fond de violences au Nord

 Par RFI Publié le 22-11-2016

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