Mme Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Fédération Nationale des Collectifs d’Organisations Féminines du Mali (FENACOF) et membre de la Commission Dialogue et Réconciliation : « Chaque Malien et chaque Malienne doit s’investir, afin que notre pays soit, de nouveau, sur pied »

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L’élection présidentielle dont le premier tour est prévue pour le 7 Juillet prochain, la mission confiée à la Commission Dialogue et Réconciliation, les candidatures féminines pour briguer la magistrature suprême dans notre pays, le rôle de la société civile dans le processus électoral…

 

 

Tels sont, entre autres, les thèmes abordés dans cette interview. Lisez plutôt.

Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis Mme Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Fédération Nationale des Collectifs d’Organisations  Féminines du Mali (FENACOF)  dit « Gnèda-coura ». Et membre de la Commission Dialogue et Réconciliation.

 

 

Que pensez-vous de la Commission Dialogue et Réconciliation ?

J’ai une très bonne appréciation de cette  « Commission, Dialogue  Réconciliation », parce que toute gestion de crise, toute récupération du territoire national doit être accompagné d’un dialogue inclusifs, qui va faire en sorte que les populations puissent se parler. Il faut  qu’on fasse remonter les opinions des différentes communautés pour enrichir le débat afin pour mieux vivre ensemble.

 

 

La  Commission  « Dialogue Réconciliation » a été critiquée par la société civile et même par les politiques. Pensez-vous qu’elle  sera à  hauteur de mission ?

Je suis très confiante par rapport à ce sujet.  Je sais que la commission est constituée  de personnes douées. Il y a une masse critique de personnalité au sein de cette commission. On peut vraiment les mettre en contribution pour qu’ensemble on puisse arriver à nos fins.  Comme l’a dit le président de la République par intérim, chacun doit s’investir pour que ce pays soit, de nouveau sur pied.

 

 

La date de l’élection présidentielle a été indiquée par le gouvernement soutenu par la Communauté Internationale. Est-ce que les élections peuvent se tenir à cette date ?

C’est vrai que la date est coincée, mais avec les premiers responsables qui sont les autorités de la transition, la date est jouable et nous, en tant que société civile, nous ne pouvons qu’accompagner la volonté des autorités de la transition.  Le pouvoir sera remis à qui de droit. C’est-à-dire, à des autorités légitimes.

 

 

En tant que membre de la société civile, quel rôle allez-vous jouer dans les élections à venir ?

D’abord, il y a beaucoup d’associations au sein de la FENACOF, regroupées dans des collectifs ou des réseaux. On peut dénombrer entre 30 et  à 100 associations dans chaque réseau. Maintenant, en tant que société civile nous avons une contribution de participation. Nous sommes également éligibles. On est en train de travailler sur ces deux aspects  pour élever le taux de participation. Le candidat sera élu en majorité par les femmes et les jeunes qui représentent plus la moitié de la population malienne. Et c’est ça qui va crédibiliser les élections prochaines.

 

 

Jusque-là, aucune femme n’a fait  acte de candidature à la présidentielle. Pourquoi ?

A ce titre, on a élaboré une stratégie de sensibilisation, afin  que les femmes puissent siéger aux sphères de décision.  Nos préoccupations et doléances seront prises en compte. Au niveau des partis politiques, les femmes renforceront leurs capacités pour briguer des postes. On a été rapproché par des femmes candidates. Deux femmes, au moins, seront candidates. Elles sont  engagées à briguer la magistrature suprême. Les femmes ont des ambitions pour leur pays ; mais pour matérialiser  ces ambitions, il faut être dans les    sphères de décisions.

 

 

Votre mot de la fin ?

La « Commission Dialogue Réconciliation » est un organe de tous les citoyens et  toutes citoyennes. Et j’invite tout le monde à nous accompagner dans cette tâche. C’est le Mali qui s’est effondré et c’est aux Maliens de trouver des solutions pour la réhabilitation de leur pays.

 

 

Propos recueillis par Aïssata Diarra

 

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