Quelques résultats annoncés par les états-majors de certains partis politiques résistent difficilement face à un esprit critique. Les chiffres dépassent largement les personnes inscrites pour le scrutin.
Selon les responsables de l’opposition politique, il n’y a pas eu de vote à Ménaka, mais des résultats sont publiés par le ministère de l’Administration territoriale. Les urnes ont été bourrées, selon elle. Car la ville de Ménaka compte 20 702 habitants/20818 inscrits. Dans cette localité (résultats provisoires), les candidats IBK : 9998 voix ; Soumaïla Cissé : 1803 voix ; Aliou Diallo : 3625 voix et Cheick Modibo Diarra : 80 voix pour un total de 15.506 votants. Pour ce qui concerne l’ensemble du cercle de Ménaka : 33 000 voix pour IBK ; 3000 voix pour Soumaïla Cissé, avec un taux de participation estimé à 86,36% pour des populations résidant essentiellement à l’étranger. À Tarkint, la population est estimée à 19 000 habitants pour 9 979 inscrits.
Soumaïla Cissé n’a eu qu’une seule voix et au même moment, IBK récolte 9 752 voix. À Tchienkour, dans le cercle de Diré, les délégués de Soumaïla Cissé auraient été chassés et les urnes bourrées. C’est pourquoi le candidat IBK a eu plus 2000 voix contre 200 pour Soumaïla Cissé. À Rharous, après proclamation des résultats provisoires, le candidat IBK a récolté 15 129 voix contre 11 269 pour Soumaïla Cissé ; l’ancien président du conseil de cercle aurait falsifié les résultats en donnant 29 958 voix à IBK et 10 019 voix à Soumaïla Cissé. À Ber, le matériel électoral n’est pas arrivé mais des chiffres ont été donnés à savoir : 4676 voix pour IBK, 3034 pour Soumaïla Cissé et 1170 voix pour Housseyni Amion Guindo. À Bambara Maoudé, le maire aurait attribué 80% des voix à IBK et 20% à Soumaïla Cissé, alors qu’aucun vote n’a eu lieu. Dans certaines communes du nord de Goundam, certaines urnes auraient disparu, en plus du bourrage des urnes à Gargando, à Rz el Ma, Tilemsi et Aljounoub.
André Traoré