A la lumière du bouleversement sans précédent survenu autour du dépotoir de Medina-coura dont les enfants furent les premières victimes, un doigt accusateur est pointé sur le maire délégué Cheick Oumar Traoré dit Dia Ka Barou.
A la veille de la rentrée scolaire un pan du mur de clôture du groupe scolaire Mamadou Diarra n°2 de Medina-coura s’est pitoyablement écroulé sous le poids des ordures ménagères adossées à l’unique établissement d’enseignement fondamental public du quartier.
L’intérieur de la cour de l’école a été pratiquement envahi d’eau de pluie et ne pouvait accueillir les élèves dans les conditions requises. Les vecteurs de maladies nombreuses avaient pris toute leur place et n’attendaient que l’arrivée des enfants pour montrer leur suprématie.
L’effondrement du mur eu des répercussions douloureuses sur la vie scolaire et l’avenir des enfants. En conséquence, l’école a purement et simplement fermé ses portes pendant une semaine. Il a fallu sept jours de travaux pour l’élévation du mur à hauteur désiré. Sans oublier le nettoyage et le ramassage intensifs des déchets contenus dans le dépôt de transit. Ces corvées furent menées par les services de l’Ozone en vue de mieux assainir le cadre d’études des enfants.
A la lumière de ce bouleversement sans précédent survenu autour du dépotoir de Medina-coura dont les enfants furent les premières victimes, la responsabilité du maire délégué Cheick Oumar Traoré dit Dia Ka Barou est sérieusement entachée et mise en cause. Le centre d’état-civil du quartier où se localise le bureau du maire est situé à quelques mètres du dépôt de transit des ordures ménagères et de l’école fondamentale.
En effet, le maire délégué n’avait pas besoin d’une tierce personne pour se rendre compte des dégâts causés. Bien qu’il ne soit pas maître des décisions à prendre en sa qualité de maire délégué Dia Ka Barou aurait dû faire le relais au point nommé à la municipalité de la Commune II. Le maire délégué disposait une deuxième carte à jouer quand les membres du collectif “Ambaga siguida fê“, désemparés devant la situation, lui ont lancé deux invitations coup sur coup pour participer aux assemblées générale tenues les 24 et 28 septembre 2016 dans la cour de l’école. Là il aurait pu comprendre l’ampleur de la nuisance générée par le dépotoir, le calvaire criard des habitants et faire passer le message auprès de Youssouf Coulibaly, le maire de la Commune II du district de Bamako.
Mais hélas, le maire délégué, se croyant au-dessus de la mêlée, fit la sourde oreille au moment où la population avait le plus besoin de lui. Il aurait eu le réflexe de participer à une seule assemblée générale, qu’il comprendrait que la situation pouvait exploser à tout moment. Lorsqu’on fait le choix de devenir maire, on se doit d’être à l’écoute des problèmes de la cité. On se doit d’avoir un regard objectif sur la réalité de la vie des populations et de pouvoir les résoudre ou d’être force de proposition. Tel est loin d’être le cas du maire délégué parachuté à Medina-coura.
Aujourd’hui, le maire délégué manque de considération pour les habitants de Medina-coura. Il n’a aucune conscience encore moins connaissance de la réalité de vie des habitants dont il est censé servir dans la loyauté. Il aurait pu devenir les yeux et les oreilles de la mairie de la Commune II dans des circonstances aussi troubles. Malheureusement, il lui manque terriblement l’esprit d’ouverture et d’anticipation. Son attitude en dit long sur sa capacité à gérer un quartier populaire à la dimension de Medina-coura assailli de problèmes.
L’heure est arrivée pour lui d’assumer les rudes conséquences des faits. Quand on est maire on se donne les moyens de participer au développement de sa Commune. A cause de cette mésaventure de nos jours, les Médinois ont hâte que Dia Ka Barou s’en aille servir un autre quartier.
L’indésirable maire délégué, par cet acte, a commis une erreur irréparable, une faute professionnelle grave à part entière une raison valable pour partir vers un nouveau point de chute.
Dougoufana Kéita