Réunis les 03, 07 et 09 décembre 2016 pour échanger sur le déroulement des élections Communales du 20 novembre, des Partis politiques et des Associations de la Société Civile ont dressé un tableau sombre de l’organisation du scrutin du 20 novembre 2016 marqué par :
- Un imbroglio politico-juridique qui ne fait pas honneur au droit et à la justice de notre pays. En effet, pour la première fois au Mali, une loi promulguée a été mise entre parenthèses au profit d’une loi abrogée ;
- Un usage sans précédent de l’argent dans les centres de vote pour l’achat de votes à ciel ouvert qui a été constaté par tous les observateurs objectifs et indépendants ;
- Une ingénierie de la fraude caractérisée par :
– La circulation à travers tout le pays de bulletins de vote pré cochés en faveur du parti au pouvoir
– L’utilisation des cartes NINA par des électeurs qui n’en sont pas les propriétaires
– Le tripatouillage des procédures et des résultats électoraux ;
– La désignation partisane, par l’Etat, des présidents et assesseurs des bureaux de vote.
Au regard de la triste réalité décrite ci-dessus, les signataires ont convenu d’unir leurs forces avec d’autres Organisations politiques et de la société civile en vue de défendre la démocratie chèrement acquise au Mali et le suffrage du peuple à travers la création d’une Coalition nationale contre la fraude électorale et l’achat des votes.
Cette Coalition poursuivra les objectifs suivants :
- L’audit de l’organisation, du déroulement et des résultats des élections du 20 novembre 2016 ;
- La réforme et la moralisation du dispositif électoral malien en vue de le rendre transparent fiable et crédible ;
- La création d’une autorité unique et indépendante de gestion des élections.
En vue de l’atteinte de leurs objectifs, les signataires entendent utiliser tous les moyens démocratiques et constitutionnels.
La Coalition nationale contre la fraude électorale et l’achat des votes invite le gouvernement à ouvrir, sans délai, des discussions pour la réalisation des objectifs ci-dessus.