Le Ministère malien de l’Administration territoriale a procédé par tirage au sort, ce lundi 22 août au Centre International de Conférence de Bamako, au choix des membres des partis politiques et des organisations de la société civile, devant siéger ausein de l’autorité indépendante de gestion des élections. La procédure est loin de faire l’unanimité.
C’est le cabinet d’études de Me Alhousseiny Diop, huissier-commissaire de justice près le ressort judiciaire de la Cour d’appel de Bamako, qui a été retenu par le Ministère de l’Administration pour réaliser ce tirage au sort. L’objectif visait à départager les représentants des partis et des organisations de la société civile qui ont envoyé leurs candidatures pour siéger au sein l’Autorité indépendante de gestion des élections, AIGE. Le tirage au sort s’est soldé par le choix des 8 membres des partis politiques (4 femmes et 4 hommes) et des 6 membres de la société civile.
Au total, 75 formations politiques et 11 organisations de la société civile ont pris part à cette opération de tirage au sort. L’écrasante majorité des délégués tirés au sort proviennent des partis politiques, moins représentatifs sur le plan national. Cette forte représentativité des partis, que certains accusent de ne pas disposer d’aucune base politique, est due au boycott du tirage au sort par les grandes formations politiques telles que le RPM, l’ADEMA PASJ, le CODEM, le parti Yelema…Ces formations politiques à elles seules constituent la majorité des élus locaux et nationaux, issus des dernières élections communales et législatives. Pourtant, en mi-juin dernier, ces partis politiques avaient salué l’adoption de la loi électorale par le Conseil National de Transition, contrairement au gouvernement qui s’y était opposé, à travers la ministre déléguée aux réformes politiques et institutionnelles, car le texte ne respectait la volonté de l’exécutif. Mais, aujourd’hui, ces grandes formations estiment de ne pas se retrouverdans sa mise en œuvre. Ils reprochent au Ministère de l’administration territoriale de faire un forcing, en violant l’article 7 de la loi électorale, en son alinéa 4, qui dispose que «les membres représentant les partis politiques et la société civile sont désignés selon les modalités fixées par ces institutions ou organisations».
Pour sa part, le ministère de l’Administration territoriale dit avoir recouru à cette méthode à défaut de consensus entre les acteurs politiques sur le mode de désignation de leur représentant au collège de l’AIGE. Certaines organisations de la société civile, comme le consortium des organisations de la Mission d’Observation Électorale au Mali (MODELE-Mali), et les grandes formations politiques ne cachent pas leur colère contre cette méthode. Selon eux, ce mode de désignation des membres du collège de l’AIGE est contraire aux principes de la démocratie. Ils estiment que la désignation devrait prendre en compte les performances électorales réalisées par les partis lors des dernières élections. Le choix devrait également tenir compte des missions que les organisations de la société civile se sont assignées. « Le sort des élections ou du Mali ne doit pas se résumer à un tirage au sort », regrette le responsable d’une organisation membre de MODELE-Mali.
Le parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) déclare que le Ministère de l’administration territoriale a fait fi de tous les principes démocratiques,en optant pour une approche antidémocratique. « La gestion des affaires des partis politiques ne peut pas ignorer certaines valeurs en lien avec la démocratie », a souligné ce parti dans un communiqué.
Malgré cette divergence entre le gouvernement et les forces vives, les autorités entendent poursuivre le processus de désignation des membres du collège de l’AIGE. Le ministère de l’Administration territoriale devrait choisir dans les prochains jours 4 représentants sur les 8 tirés au sort, au compte des partis politiques et trois sur les six des organisations de la société civile seront désignés pour compléter les 8 membres des pouvoirs publics, conformément à la loi électorale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Si els chefs des partis politiques, egoistes, specialistes du Bougouni Examen ou simplement des grands cleptocrates ne sont pas parvenus a se mettre d’accord alors le gouvernement a decide. Tant pis pour les apatrides et les specialistes du partage du Gateau-Mali, la nation doit aller de l’avant comme par le plan d’organisation des elections!
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