Litige pré-électoral en commune II : Le RPM invite l’Adema et l’alliance URD-Fare-Parena au fair-play

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Au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi dernier, les candidats de l’Alliance RPM-Codem dénoncent les agissements de leurs adversaires (l’Adema/Pasj et l’Alliance URD-Fare-Jamaa- Parena).

Cette sortie médiatique de la section II du RPM et son allié, la Codem, fait suite à la protestation des militants de l’Adema/Pasj et l’Alliance URD-Fare-Jamaa- Parena contre une décision de justice invalidant leurs listes pour les élections communales du 20 novembre. Il s’agissait pour eux d’édifier les uns et les autres sur le processus de cet litige pré-électorale ayant conduit à l’invalidation de la liste propre de l’Adema et celle de l’Alliance URD-Fare-Jamaa- Parena   par le Tribunal de la dite commune.

Le Parti africain pour la solidarité et la justice  (Adema/Pasj) et l’Alliance URD-Fare-Jamaa- Parena seront-ils présents aux élections communales du 20 novembre prochain en commune II du district de Bamako ? La réponse dépendra de la suite qui sera donnée à l’appel que ces partis ont interjeté contre le jugement du tribunal de la commune II, annulant leurs listes.

En effet, le Tribunal a invalidé lesdites listes suite à une requête de leurs adversaires de la même circonscription, inscrits sur la liste du Rassemblement pour le Mali (RPM) et de la Convergence pour le développement du Mali (Codem). Ces derniers ont attaqué les listes de l’Adema et l’alliance l’URD-Fare-Jamaa- Parena pour vice de forme. Malgré les exceptions d’incompétence et de fin de non recevoir soulevées par les défendeurs de ces différentes listes, le juge Housseini Traoré, vice-président du Tribunal de première instance de la commune II, a déclaré irrecevable pour vice de forme la liste de l’Adema qui comportait des traces de correcteur blanc.

Faisant le point sur la situation qui prévaut en commune II du district à la veille des élections communales, le chargé des questions électorales de la section II du RPM, Demba Dabo a indiqué que le  RPM et son partenaire, la Codem, ont porté plainte contre six listes devant le tribunal de première instance de la commune Il. I            l s’agit de l’Adema/Pasj; l’alliance URD-Jamaa-Fare Anka Wulu-Parena; Pisds, l’alliance ADP-Maliba-Apdm-Equité-Asma-CFP-; l’UPS; l’alliance Cnid-Yelema pour des motifs d’illégalité de signatures, l’utilisation de Blanco et le non respect du quota genre (30%).

Après l’examen et l’étude de la plainte, le juge a validé quatre listes sur six attaquées par le RPM-Codem au motif qu’il y a eu vice de forme dans la procédure. Il s’agit du Pids, alliance ADP-Maliba-Adpm-Equité- Asma/CFP, I’UPS, l’alliance Cnid- Yelema.

Il a expliqué que la liste Adema/Pasj et celle de l’alliance URD-Fare-Jamaa-Parena ont été invalidées par des motifs différents. Pour I’Adema, il a fait savoir que le quota des femmes n’a pas été respecté, à savoir les 30%. Mieux, précise-t-il, il y a eu l’utilisation de blanco très visible sur la déclaration de la liste. Selon le conférencier, sept noms et prénoms ont été barrés par blanco et remplacés par d’autres. Toute chose qui est bannie par la loi électorale.

En ce qui concerne le cas de l’alliance URD-Fare-Jamaa- Parena, le maire délégué du Centre secondaire d’état-civil de Bakaribougou, lbrahima Koné, est non seulement candidat de l’alliance, mais aussi signataire égalisateur de la même liste. Une telle chose est punie par la loi. «Un maire, s’il est candidat, ne peut être signataire de la liste sur laquelle il se trouve ou il donne délégation à son adjoint…On ne peut pas être juge et partie à la fois. Nous n’avons pas peur d’eux puisque nous les avons battus lors des élections législatives passées», a-t-il précisé.

Il a souligné que ces deux partis ont interjeté appel. Avant de dire qu’il reste légaliste et s’en remet à la décision de la justice. Par ailleurs, il a demandé aux perdants de se soumettre à la décision de la justice.

En attendant l’arrêt en appel, les responsables du parti de l’Abeille et leurs alliés crient déjà à l’injustice. Après avoir vigoureusement dénoncé la décision du tribunal lors de la rentrée politique de la même commune.

Pour les responsables de la section II RPM et de la Codem, cette manifestation n’avait pas de raison de se tenir à partir du moment où ses initiateurs ont déjà interjeté appel. Selon eux, ces partis doivent faire confiance en la justice et attendre la décision finale.

L’occasion a été mise à profit pour présenter les 41 candidats de l’alliance RPM-Codem avec à sa tête Cheick Abba Niaré. Le deuxième  adjoint au Secrétaire à l’organisation du bureau national RPM dirige une liste de 41 personnes dont 17 femmes. Dans son adresse, Cheick Abba Niaré a invité la population au vote utile pour faire de la commune II le moteur de l’économie de la capitale, Bamako.

Nouhoum DICKO

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