Sur un financement d’un milliard de FCfa octroyé par le PNUD, la société civile n’a reçu que 130 millions de francs. Une marginalisation dont est victime la société civile en l’occurrence le Réseau d’Appui au Processus Electoral APEM. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée à son siège, samedi dernier. Le président du Réseau, Ibrahima Sangho, était en présence, d’Abderrahmane Diarra et de Djénéba (tous deux membres de l’organisation). Ils ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique du pays par rapport aux prochaines échéances électorales.
Selon ce diagnostic établi par le Réseau sur la situation politique, il existe, à ce jour, une absence de chronogramme des élections de 2013 ; une volonté mitigée des acteurs pour la tenue des élections en juillet 2013, en raison de la non finalisation du fichier RAVEC / et de la carte d’identification NINA. De même, la loi électorale n’a pas été relue et on déplore également un manque de communication sur le vote des déplacés et des refugiés. On constate aussi la faiblesse des partis politiques à jouer pleinement leurs rôles et une faible implication de la société civile.
De ce fait, les menaces et risques qui peuvent découler de ces faiblesses sont : l’instabilité politique (prolongation illégale de la durée de la transition en cas de non de respect de la date de juillet annoncée et les risques de troubles sociopolitiques ou affrontements. Le non respect de la Constitution risquera de créer un vide constitutionnel pouvant conduire à la mise du Mali au ban des accusés par la communauté internationale. Le spectre d’une nouvelle balkanisation de notre pays se profile. Pour preuve, la région de Kidal est sous l’emprise du Mnla et cette situation dénote d’une absence d’autorité de l’Etat.
Cubain
Une concertation préalable et responsable serait nécessaire avec l’ensemble des protagonistes afin d’arriver à un compromis juste et apaisé pour que des élections justes et comprises puissent se tenir à la date prévue. Ces élections nous permettraient d’avoir un gouvernement légitime et reconnu. En effet, nous gagnerons la confiance de nos partenaires, cultiver la cohésion sociale, améliorer la sécurité ( pas développement sans paix), afin de s’attaquer aux réformes structurelles nécessaires et assurer la continuité des acquis pour le bien être du pays et des citoyens.
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