Les élections en danger ? La CENI demande le report, Django refuse

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Le président de la CENI Mamadou Diamountani entre le premier vice-président, Issa Kampo et le premier questeur, Ousmane Thera
Le président de la CENI Mamadou Diamountani entre le premier vice-président, Issa Kampo et le premier questeur, Ousmane Thera

Alors qu’une partie de la classe politique malienne reste sceptique sur la possibilité de tenir de bonnes élections en juillet 2013, le gouvernement et la CENI échangent des correspondances peu amènes sur le respect de l’échéance annoncée. Dans le même temps, la France met la pression afin de doter le pays d’institutions élues et d’enrayer le discours de ceux qui l’accusent d’aider un “régime putschiste”.

 

Les élections générales de 2013 commencent à devenir  une pomme de discorde entre la CENI et le gouvernement malien. Le calendrier électoral que le gouvernement a fixé a été révélé par votre journal dans sa dernière livraison:

 

– le collège électoral sera convoqué le 8 mai 2013;

–  la date limite de dépôt des candidatures à la présidentielle est fixé au 7 juin 2013;

– la campagne électorale présidentielle débute le 16 juin 2013;

– le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le 7 juillet 2013;

–  le second tour de l’élection présidentielle se tient le 21 juillet 2013;

– Le 1er tour des élections législatives se tiendra le 8 septembre 2013;

–  le second tour des élections législatives se tiendra le 29 septembre 2013

– le couplage des deux élections (présidentielle et législatives) est abandonné.

 

 

On le voit, le calendrier électoral retenu s’avère des plus étroits et la CENI, chargée par la loi électorale de superviser les élections s’estime incapable de le faire. Dans quatre lettres successives adressées au Premier ministre, le président de la CENI, Mamadou Diamouténé, a demandé un report des élections. Il invoque, à chaque fois, une insuffisance de fonds. Au reste, certains de ses propos sont repris par nos confrères de Jeune Afrique (livraison du 31 mars au 6 avril 2013): “Nous n’avons rien; ni budget, ni agenda. Les préalables pour les élections ne sont pâs réunis. Tout est urgent. Que chacun prenne ses responsabilités!”. La logique voudrait que le sieur Diamouténé démissionne dès à présent puisqu’il estime son institution incapable de faire son devoir. En ne le faisant pas, il se prive de la possibilité de justifier les éventuelles carences de la CENI dans le cadre du processus électoral.

 

 

En tout état de cause, l’insuffisance de moyens invoquée par Diamouténé ne convainc nullement  le Premier ministre. Les services de la primature soulignent que la CENI est chargée, non d’organiser matériellement les élections, mais plutôt de les superviser. Pour ce faire, les mêmes services rappellent que la CENI a bel et bien des moyens suffisants, ayant déjà reçu, sous le président ATT, une bonne partie des 6 milliards de FCFA quelle avait budgétisés. “Pourquoi faudrait-il faire pleuvoir des milliards supplémentaires sur la CENI alors que son principal travail consistera à déployer des re’présentants dans les différents bureaux de vote ?”, s’interroge un responsable gouvernemental.

 

 

Le gouvernement, pour sa part, ne laisse planer aucun doute: les élections se tiendront vaille que vaille selon le calendrier prévu. Déjà, 25 milliards de FCFA ont été mobilisés auprès des bailleurs de fonds, dont l’Union européenne. Cet argent servira en grande partie à financer l’établissement des cartes d’électeurs Nina: les appels d’offres en vue de l’attribution de ce marché gigantesque de 9 milliards sont en cours. Les cartes Nina seront établies par un opérateur qualifié sur la base du fichier électoral issu du RAVEC (Récensement administratif à vocation d’état-civil), le seul fichier qui fasse, par sa qualité, l’unanimité au sein de la classe politique. Une source officielle nous révèle: “En fin mars 2013, le fichier RAVEC a été arrêté. Aucun nouvel enregistrement ne s’y fera plus. Les seules opérations qu’il subit désormais ont trait à la correction des petites erreurs de frappe ou techniques. C’est un bon fichier car il ne s’y trouve aucun doublon et l’identification des électeurs, photos à l’appui, n’est sujette à aucune fraude. La principale lacune du fichier RAVEC, c’est qu’il ne récense que 30% des Maliens de l’extérieur. Parmi les Maliens de l’extérieur enregistrés, la majorité provient de la diaspora malienne de Côte d’Ivoire.De plus, 300 000 jeunes Maliens qui viennent d’atteindre l’âge de voter ne peuvent entrer dans le fichier “. Les candidats sont donc avertis: pour gagner des voix maliennes à l’étranger, mieux vaut ne pas aller perdre son temps au Rwanda ou en Indonésie !

 

 

En vérité, le gouvernement malien subit une pression constante de la France pour le respect de l’échéance de juillet 2013. On se souvient que le 27 mars dernier, dans un entretien à la chaîne publique France 2, le président français Hollande, au risque de  blesser  le nationalisme malien, a déclaré qu’il se montrera “intraitable” sur la tenue des élections en juillet.Hollande ne supporte pas ceux qui, comme son prédécesseur Sarkozy, l’accusent d’être venu au secours d’un “régime putschiste” qui, malgré ses allures civiles, subit le diktat d’une junte militaire tapie dans l’ombre. François Hollande, qui tient aussi à désengager les troupes françaises du Mali et à passer le relais au 11.200 soldats de l’ONU, ne peut convaincre l’institution mondiale d’intervenir dans un pays dépourvu d’un président démocratiquement élu. Et quand le libérateur du Mali se montre “intraitable” sur un sujet, le gouvernement malien n’a vraiment plus le choix: il tiendra les élections, qu’il neige ou qu’il vente!

 

 

Nuit et jour le ministre de l’administration territoriale et la délégation générale aux élections (DGE) sont sur la brèche. Un cadre du ministère nous confie: “Beaucoup d’isoloirs, d’urnes, d’encre et de métériel électoral avait été acquis sous ATT; une grande partie reste entre nos mains même si beaucoup de matériels ont été perdus au nord, du fait de la guerre.”. Une cellule spéciale a été créée à Koulouba, placée sous la présidence du secrétaire général de la présidence, Ousmane Sy. Elle ne cesse de harceler l’administration territoriale et garde  une sentinelle omniprésente à toutes les réunions touchant à la question électorale.

 

 

Il faut savoir que les 25 milliards disponibles constituent une portion seulement  du budget global des élections: 63 milliards de FCFA! S’agissant des Maliens déplacés ou réfugiés dans les pays voisins, le gouvernement envisage d’envoyer des délégations dans ces pays hôtes, d’abord pour les prier d’accepter le vote des Maliens présents sur leur territoire; ensuite pour organiser les élections sous les tentes de réfugiés. Bien entendu, les réfugiés qui n’auront pas, au préalable, été enregistrés dans le fichier RAVEC ne voteront pas.

 

 

Si la tenue des élections en juillet a des avantages certains, elle risque de soulever toutefois des contestations sérieuses. Un candidat potentiel comme l’ancien Premier ministre ZoumanaSacko prétend renoncer à sa candidature tant que la région de Kidal n’aura pas été libérée. Un candidat comme MountagaTall dit craindre une “crise post-électorale à l’ivoirienne”. Ousmane Ben Fana Traoré, potentiel candidat du PCR, se demande à haute voix si l’on pourra redéployer l’administration malienne dans les localités du nord avant juillet. La COPAM, connue pour ses positions radicales et assez anarchistes, estime que le pays ne saurait aller à des élections avant la tenue de concertations nationales destinées à dégager une feuille de route pour la transition – on croit rêver! Enfin, juillet pourrait coïncider avec l’hivernage, une période peu propice à la mobilisation électorale des paysans.

 

 

Pour toutes ces raisons, certains observateurs croient possible de reporter l’élection. D’ailleurs, il y a un mois, lors d’une rencontre tenue au ministère de l’administration territoriale entre les diplomates européens et l’Association des municipalités du Mali, un diplomate, qui ne savait pas que des journalistes  se trouvaient dans la salle, a déclaré que la date de juillet est indiquée afin de pousser le Mali à hâter l’organisation des élections mais que si, à l’échéance, on constate que le scrutin ne peut se tenir, il sera reporté. Le diplomate a tenu à souligner qu’en tout état de cause, “il faut absolument un président élu au plus tard en décembre 2013”.

 

 

Tiékorobani

 

Commentaires via Facebook :

21 COMMENTAIRES

  1. Quand on aime réellement on protège forcement .Votre course en vue d’elections véreuses dessert au lieu de protéger .

  2. Le retour de ceux qui sont a l’origine de tous les malheurs Malien n’est pas le projet du peuple Malien .Le peuple Malien est pauvre mais pas dupe.

  3. Il faut absolument aller aux elections! Je suis confiant que la ville de Kidal qui est entre les mains des francais/tchadiens, sera entre les mains des maliens avant les elections!!! l’essentiel est d’aller aux elections parce que nous ne pouvons tout simplement pas continuer a’ avoir un PRESIDENT ELU PAR DES PRESIDENTS ETRANGERS ET NON PAR DES MALIENNES ET DES MALIENS et un PARLEMENT DONT LE MANDAT A PRIS FIN!!!!

    • D’accord pour des élections crédibles organisées par les Maliens,mais il faut que ces Maliens dans leur ensemble soient consultés et surtout qu’ils puissent y participer aux chois des postulants et a leur déroulement .Voir le cas des réfugiées et populations déplacées qui sont laissés pour compte en vue d’elections truquées .

  4. Il veulent leur part dans le budget de la Ceni comme au temps de Mtre Tapo, dans le détournement de l’argent du contribuable. Or cette fois-ci, ce n’est plus possible. Il vaut mieux qu’ils démissionnent.

    • 99/00des postulants aux élections sont des maitres en détournements des biens publics et fonds d’aides au développement .Pour surtout souligner qu’il n’y a malheureusement pas qu’un maître de détournements de fonds.

  5. Si vous mettez en place des incapables et des voleurs c’est comme ca que ca se passe, si vous ne pouvez pas degager au-lieu de nous mettre en retard, le Verificateur doit faire un tour chez eux,

  6. C’est là qu’on reconnait la capacité d’une bonne partie de l’élite malienne à tout faire pour que le Mali patauge dans la boue.
    Impossible de faire progresser le Mali tant qu’il y aura dans le Sud du Mali des gens qui feront tout pour faciliter la tâche des MNLA, Ansar Dine, Mujao, MIA…..

    Incapables d’organiser la libération de leur pays, incapables de s’entendre sur le sens à donner au putsch (pro et anti), passant le clair de leur temps à se neutraliser les uns les autres voilà que même organiser une élection présidentielle pose problème.

    Pensez-vous que les français et les tchadiens vont rester éternellement à sacrifier leurs vies pour vous proteger alors que vous jouez à bloquer tous les processus.

    Prenez le délai constitutionnel pour organiser une élection présidentielle suit au décès accidental d’un président malien. Cela vous donne une idée de votre manque de bon sens. C’est triste.

  7. Si la CENI est incapable, il faut la dissoudre purement et simplement. Cette CENI traine derrière elle les consequences de l’élection de ses membres sur injonction d’un certain ATT.

  8. Parler d’election sans Kidal est un insulte a la souverainite du Mali. Nous remercions infiniment la France pour son secours a notre pays et nous la serons reconnaissants pour toujours; cependant je trouve qu’elle serait plus raisonable d’exiger le desarmement du MNLA et autres criminels comme prealable a toute question electorale. Ceux qui qualifie notre gouvernement de putchiste n ont qu une paralysie de sens d analyse. Les putchistes ne sont ni president, ni PM. Leurs elements ont etes admis dans le gouvernement comme Les elements de importe quel autre groupe ou communaute malienne. Alors ceux qui veulent freiner leur aide sous ce pretexte ne jouent que de la sale politique. Nous encourageons Hollande et son gouvernement pour leur assistance au Mali.

  9. Tout en suivant “UN OEIL SUR LA PLANETE” sur France 2, je me pose des questions sur la finalité, les visées de la France dans la crise malienne. Que cache cette pression pour que les élections se tiennent en fin juillet, sans possibilité de report?

    Ce dont je me convaincs, c’est que la France s’offre une page de publicité susceptible de la positionner comme deuxième gendarme du monde, mais qu’elle fait la part belle à cette rebellion, au MNLA.
    L’émission que je suis n’est donc qu’un tissus de propagande favorable à la France et au MNLA. L’intérêt du Mali dans ça? Je n’en voit pas que la libération partielle du territoire.

    Aucun mot à propos de l’aide inestimable du Tchad. Aucun mot de l’effort tchadien jusque-là! Et le MNLA qui est dissocié du djihadisme!

  10. Il y a de la perfidie à vouloir que ces élections se tiennent en juillet vaille que vaille!

  11. Si ta sortie n’est pas pirouette politique pour sauver la face du gouverment sur les elections alors que le CENI s’assume en laissant Django organiser lui meme ces presidentielles.

  12. Il ne peut y avoir de marches arrière pour les elections car François hollande n.admet pas la contradiction! Alors que le gouvernement inclus putchistes sont entre le marteau et l.enclume,
    ils n.ont plus le choix pour la tenue des elections.Il faut un president elu dans la l.égalité. Il faut renvoyer tous les ministres compagnons du capitaine sanogo pour l.avancer le Mali.

  13. Je vous remets mon analyse du 15 juillet 2012 sur la transition politique au Mali

    ************************

    La crise malienne et mon GPS: le chemin le plus rapide de sa résolution.

    “Tournez à gauche”!

    Sur un réseau routier, embouteillé sur l’autoroute et sur les grands artères, et jonché de feux de circulation et de panneaux de limitation de vitesses à 50 km à l’heure sur les petites routes nationales car traversant des agglomérations, comment faire pour arriver vite et à temps à destination, et participer à un important rendez-vous?

    Mes chers amis les chemins les plus courts ne sont pas en pareille circonstance les plus rapides.

    Il faut prendre l’autoroute à péage, même avec des détours, on aura la garantie qu’elle soit moins embouteillée aux abords des agglomérations et très fluide sur le reste du parcours.

    C’est pour cela que mon GPS me dit de tourner à gauche.

    Au Mali, la destination finale et le rendez-vous important c’est un état de droit dans lequel justice est rendue en toutes circonstances, et ou la bonne gouvernance et la vraie démocratie sont des réalités incontestables avec des élections libres, transparentes, crédibles, à l’issue desquelles les perdants félicitent les gagnants car parfaitement démocratiques.

    Mes chers amis, cette destination finale de notre pays, tous les maliens sont d’accord là-dessus, y compris les putschistes du 22 mars et le MP22.

    La où les maliens ne sont pas d’accord, c’est le chemin à prendre et la vitesse à laquelle nous devrons y aller.

    Je suis de ceux qui veulent un ancrage progressif de idéaux démocratiques au Mali.

    Cela est loin de dire que je cautionne les gestions publiques chaotiques sous Alpha et ATT, au contraire, j’ai été l’un des plus virulents critiques internet du régime finissant d’ATT, parce que j’estimais que son laxisme et sa naïveté nous conduisait droit au mur.

    Bien que décriées par les maliens, les 20 ans de régimes démocratiques, avaient changé le regard et les rapports du reste du monde sur et avec le Mali, et nous avons des institutions que d’autres peuples n’ont pas.

    Bien que décriée par les maliens, nous avons une classe politique, certes opportunistes et fortement avide de strapontins ministériels et de gains faciles et non mérités, que d’autres peuples n’ont pas.

    Mes chers amis, nos 8 institutions de la république et notre système politique issu de la constitution du 25/02/1992, constituent nos autoroutes à péage.

    C’est à dire que le chemin est certes long pour les consolider et les rendre crédibles surtout notre système judiciaire et notre jeu politique avec des acteurs politiques qui ne sont toujours pas à la hauteur, mais c’est le chemin le plus rapide car ayant moins de contraintes.

    Moins de contraintes pour la communauté internationale et les bailleurs de fonds, soucieux d’avoir à faire avec un régime légitime plutôt qu’un régime d’exception.

    Moins de contraintes pour les investisseurs étrangers, les ONG et les opérateurs économiques nationaux, car ne pouvant travailler efficacement que dans un pays stable politiquement.

    Et enfin moins de contraintes pour la société malienne, car rien ne vaut une mutation tranquille d’une société sans respect des valeurs que nous avions, vers une société où la dignité, l’honneur, la probité, le goût de l’effort et du sacrifice, le travail bien fait et avec vocation, le gain mérité seront la règle.

    Je refuse de croire qu’une grande nation comme le Mali, n’a pas de ressources humaines valables pour nous conduire pacifiquement vers cet idéal.

    C’est pour cela que je me suis opposé farouchement au coup d’état du 22 mars 2012, car pour moi c’est une solution de facilité qui n’a ni aucune valeur pédagogique ni aucune valeur éthique pour faire changer en profondeur les mentalités des maliens dans leur quête actuelle du gain facile et de la triche sur tous les tableaux.

    Non pas parce que je ne savait pas le mal du soldat dans nos garnisons sous le commandement lamentable des généraux Gabriel Poudiougou, et Kalifa Keita, marqué du sceau du “repli tactique” jusqu’à l’abandon révoltant de nos vaillants soldats d’Aguelhoc.

    Mais parce qu’il fallait régler cette question par la justice une fois le nouveau président élu.

    Car je ne crois pas qu’après le départ d’ATT à Dakar, que le Capitaine Sanogo et le lieutenant Konaré aient pu faire justice pour leur frère d’arme le Capitaine Sékou Traoré, tombé héroïquement avec ses hommes au champ d’honneur, armes et drapeau malien à la main, lâchement abandonnés par leur hiérarchie.

    La perte de Kidal, Tombouctou et Gao, après le coup d’état ne les honore pas non plus.

    Pire, le coup d’état nous éloigne de l’assistance indispensable de la communauté internationale dans le dossier du nord, et des bailleurs de fonds sur le plan du développement.

    Et je ne parle même pas du fait qu’il nous a mis sous tutelle (de fait) de la CEDEAO et du Burkina Faso.

    Comparer seulement le 11 derniers communiqués du conseil des ministres (sous l’ère Cheick Modibo Diarra) avec les 11 derniers de l’ère ATT), malgré la mauvaise gouvernance sous ATT, vous comprendrez à quel point on est bloqué aux embouteillages.

    Malgré toutes les bonnes volontés du monde, Cheick Modibo Diarra, ne peut être qu’incapable à aller vite dans la libération du nord et dans l’organisation des élections générales car il a été mis sur un chemin, certes court mais embouteillé et où on ne peut rouler qu’à 50 km à l’heure.

    Je critique actuellement la politique de nombrilisme du Dr Cheick Modibo Diarra, parce qu’en aucun moment, il n’a compris que son chemin, celui des putschistes, étaient parsemés d’embuches et qu’il lui faut “tourner à gauche” pour prendre l’autoroute à péage ( gouvernement d’union nationale dont j’ai déjà donné un aperçu dans un article précédent).

    Non pas parce que, je ne sais pas qu’IBK, Soumaïla Cissé, Ali Nouhoum Diallo, Zoumana Sacko, Oumar Mariko, Ousmane Amion Guindo, Aminata Dramane Ouattara, et bien d’autres personnalités dans ma liste n’ont pas des défauts publics, mais parce qu’ils sont actifs sur la scène politique nationale et représentent actuellements des sensibilités politiques de notre grande nation mieux que des gens plus pieux mais restés en retrait politiquement.

    La compétence n’est pas seulement le talent, c’est aussi la disponibilité.
    Sans disponibilité le talent ne s’affirmera jamais en compétence.
    Ceux qui sont bons actuellement au Mali doivent vraiment commencer à faire de la politique, sinon nous ne pouvons que composer avec les acteurs politiques quel que soit leur niveau.
    C’est le système politique qui le demande.

    Le pris à payer sur l’autoroute à péage c’est la nécessaire vigilance pour traquer la mauvaise gouvernance et faire marcher enfin la machine judiciaire pour tous les citoyens.

    Cheick Modibo Diarra a la chance d’avoir un frère qui s’y connait dans les techniques des “bouffecrates” maliens.
    Il doit s’y référer pour verrouiller les deniers publics.

    Mais il doit s’ouvrir à la classe politique pour normaliser nos relations avec le reste du monde et aller vite dans la réalisation des deux missions qui lui sont assignées:

    – la libération du nord et,

    – l’organisation des élections générales, libres, transparentes, crédibles et démocratiques.

    Il n’a plus droit à l’erreur et il lui reste moins de dix mois.

    Et comme dans un match de football il n’y a pas de temps d’arrêt dans les temps d’arrêt c’est à dire pendant la période du jeu au delà du temps réglementaire. Par références aux simulations des joueurs qui pour perdre le temps préfèrent jouer aux souffrants alors que l’arbitre ne décompte pas ce temps de souffrance simulé car hors temps réglementaire.

    Alors, Docteur Cheick Modibo Diarra, écoutez mon GPS:
    ” Dans zéro mètre, tournez franchement à gauche pour prendre l’autoroute à péage”!

  14. L’election est possible. Mais sans Kidal je ne voterai pas aussi et tout president elu sans Kidal n’est pas mon president! Cest plutot un traitre qui aura vendu le Mali. Nous sommes 100% avec Zou sur Kidal. Au-dela de Kidal, il n y a pas d’obstacle majeur car il faut comprendre que le Mali est dans une situation particuliere ou il ne faut plus songer a une perfection…l’essentiel de travaux de la CENI on ete effectues en 2012 a coup des milliards …. Mr Diamountani ne nous dira pas que tout cela doit etre jetté dans l’eau pour tout reprendre de nouveau. En plus de RAVEC comme un outil util pour faire acceder le maximum de maliens au urnes avec une carte electeur, le gouvernement doit faire tres attention a ne pas oublier une partie des personnes inscrites sur les listes electorales dont certains ne sont pas enregistres dans le RAVEC …ces personnes etaient prevues de voter a l’election de 2012 qui n’etait basee sur le RAVEC. Autrement dit, le Gouv. doit simplement remettre les cartes a ces personnes meme s’ils ne apparaissent pas dans le RAVEC…ou soit les y enregister lors de la remise de leurs cartes electeurs. Si Jamais on distribue les cartes electeurs 100% sur la seule base du RAVEC on exclura beacoup d’electeurs, ce qui sera une grosse controverse.

    Je recommande qu’on applique deux phases:

    1 -Donner les cartes electeurs aux electeurs inscrits et prevus de 2007- 2012 qu’ils soient enregistres dans le RAVEC ou pas (Le RAVEC ne devant pas etre une barriere aux vrais electeurs maliens qui sont interesses au vote)
    2- Donner les cartes electeurs a tous les malien qualifies au vote qui n’etaient inscrits en 2012…mais a condition qu’ils soient enregistres dans le RAVEC…cest a dire…le RAVEC est une condition a tout malien qui ne s’etait pas interesse au vote en 2012 ou avant.

    Bon entendeur.

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