Les brèves… : Elections communales, appels au report : Le Ministre Maïga recadre les maires

2
Abdoulaye Idrissa Maïga
Le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye I Maiga

Si plusieurs acteurs du processus électoral émettent des réserves par rapport à la date retenue pour les élections communales, régionales et du district de Bamako, ils ne devraient pas pour autant compter sur le ministre de l’Administration et de la Décentralisation pour un énième report de ces échéances. En effet, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga vient de réaffirmer le jusqu’auboutisme gouvernemental par rapport au respect de la date du 25 octobre prochain pour la tenue desdites élections. Aux termes d’une rencontre qu’il a eue avec les autorités administratives et locales du Mali, le ministre Maïga a rejeté une recommandation en faveur du report des élections communales. Le cadre, dit-il, n’est pas non seulement approprié pour formuler une telle recommandation, mais il n’appartient pas aux élus locaux de définir les règles d’un jeu auquel ils sont compétiteurs. Mieux, Abdoulaye Idrissa Maïga a estimé que l’absence d’accord de paix qui avait servi d’alibi aux précédents reports ne tient plus avec la signature du document issu du processus d’Alger. Partant, il a invité ses interlocuteurs à s’impliquer activement dans les préparatifs de ces échéances, avant de les renvoyer aux cas du Sénégal avec la Casamance, de l’Espagne où il a y les Pays basques et la France avec la question corse, où les élections ont été organisées dans des conditions similaires. Faut-il rappeler qu’une bonne frange de la classe politique, des groupes armés, notamment ceux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (signataire de l’Accord de paix), et même des Maliens lambda sont réticents au respect de la date du 25 octobre pour la tenue des élections communales et régionales.

 

DIOÏLA

Le Préfet en insécurité totale !

Depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, notre pays est plongé dans un embrasement sécuritaire. Toutes les localités y compris celles du sud qui étaient épargnées font face aux menaces terroristes.

En juillet dernier, un présumé djihadiste a été arrêté à Massigui, l’un des chefs lieu d’arrondissement du cercle de Dioïla. Avant d’être incarcéré à la prison de Dioïla.  Malgré  cet état d’alerte, le chef de l’exécutif local, le Préfet Dédéou Maïga est en insécurité.

En effet, au cours d’une de nos récentes missions dans le cercle, nous avons été chez  lui pour signer l’ordre de mission. D’abord, accompagnés du chauffeur, nous nous sommes introduits dans les locaux de la préfecture sans la moindre présence d’une force de sécurité.  Le préfet étant absent, nous nous sommes rendus à son domicile avec un gros sac à main. Là encore, aucune force de sécurité. C’est le gardien qui est venu nous ouvrir le portail sans se soucier de qui on était. C’est pour dire qu’on peu  attaquer la préfecture et abattre froidement le préfet Dédéou Maïga sans la moindre résistance. Or,  au regard de la situation à laquelle fait face le pays, les autorités locales étant les premières cibles des terroristes méritent  une protection digne du nom.

 

BRAS DE  FER AUTOUR D’ANEFIS

Et la drogue dans tout cela ?

Selon des sources diplomatiques et sécuritaires auxquelles se réfère Jeune Afrique, l’offensive déclenchée à la mi-août à Anéfis, ville située à 120 km de Kidal dans le Nord-Mali, par les groupes armés de la Plateforme (républicaine) contre leurs rivaux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (jadis séparatiste) était largement liée au trafic de la cocaïne.

Si l’on en croit le  magasine, la Plateforme souhaite en effet arracher à la CMA le contrôle de ce carrefour stratégique sur la route de la poudre blanche avant l’application des mesures de cantonnement prévues par l’Accord de paix. Le 30 août, une dizaine de dirigeants de la Plateforme se sont rendus de Bamako à Gao à bord d’un avion de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, afin de trouver un accord sur la situation à Anéfis, rappelle notre confrère. Dans leurs rangs, ajoute-t-il, un nom retient l’attention, celui de Hanoun Ould Ali. Proche du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), cet influent commerçant arabe de la région de Gao est en effet considéré comme l’un des parrains locaux du trafic de drogue, révèle le magasine.

 

CEDEAO

Enfin une monnaie unique ?

Serait-ce encore un effet d’annonce ? En tout cas, le Conseil de convergence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), au cours de sa huitième session ordinaire, tenue à Dakar (Sénégal) le 4 septembre 2015, a donné son aval pour la création d’un Institut monétaire de la Communauté en 2018. Cet Institut devrait servir de structure de transition avant la mise en place de la Banque centrale de la Cedeao. Cette dernière, selon le communiqué final de la rencontre de Dakar, sera chargée de l’émission de la nouvelle monnaie communautaire et la mise en œuvre de la politique monétaire de l’ensemble des Etats membres de la Cedeao.

 

SENEGAL

Hissène Habré amené de force devant le tribunal spécial

Conduit de force, lundi à son procès après 45 jours d’interruption, l’ancien président tchadien Hissène Habré comparaît à nouveau devant un tribunal spécial au Sénégal. Comme lors des deux premiers jours du procès, les 20 et 21 juillet, Hissène Habré, qui récuse cette juridiction, a été conduit à la barre par les gendarmes après une suspension de séance, près de deux heures après le début de l’audience, vers 9 h. Toujours vêtu d’un boubou et d’un turban blancs, Hissène Habré a vitupéré la Cour, «organisme illégal, hors la loi» et crié «A bas l’impérialisme !». L’audience s’est poursuivie dans l’après-midi et a repris mardi matin.

 

PROMESSES ELECTORALES D’IBK DEUX ANS APRES

Les étudiants Maliens attendent toujours leurs ordinateurs portables

Après deux ans de mandat, les ordinateurs portables que le président IBK avait promis aux étudiants Maliens se font toujours attendre. Notre Président, le mieux élu de l’histoire de notre pays avec une capitale confiance de 77% de voix, avait à toutes ses sorties lors des campagnes présidentielles promis de moderniser l’enseignement supérieur. Pour ce faire, il s’était proposé de doter chaque étudiant Malien d’un ordinateur portable. Deux ans après, ces ordinateurs se font toujours attendre. Il n’y a personne pour lui rappeler cette promesse, même l’opposition qui cherche toujours un prétexte pour lui tomber dessus a oublié ce pan de l’histoire. Ce n’est pas la seule promesse du Président qu’il ne tient pas. L’on se rappelle qu’il avait promis de tout mettre en œuvre pour aider la société minière de notre compatriote, Aliou Boubacar Diallo, mais au lieu de cela, sa mine a été placée en redressement judiciaire et les actions ont été ouvertes.

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Chèr(es) malien (nes). L’heure est à nue analyse critique sur notre histoire et sur la vie de notre pays chèr à nous tous. Ne se sont elles pas ténues les élections prési et légis ? si oui, il reste les locales, regionales et communales pour bouc ler la bouc le .

Comments are closed.