Législatives partielles de Baraouéli : L’URD exprime sa colère …

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Trafic d’influence, mobilisation des moyens de l’Etat, bourrage d’urnes… Ce sont là, entre autres, accusations faites par l’Union pour la République et la démocratie  (URD) au sujet des législatives partielles de Baraouéli. Le parti de Soumaïla Cissé dénonce…

Après la proclamation des résultats provisoires du 2è  tour des élections législatives partielles dans la circonscription de Barouéli par le ministère de l’administration territoriale, l’Urd a tenu le mercredi dernier à son siège  un point de presse. Objectif : informer l’opinion publique  des conditions de déroulement du scrutin. Le point de presse était animé par le 1er vice-président de l’Urd, Salikou Sanogo ; le secrétaire général de la section Urd de Baraouéli, l’honorable Mody D’Ndiaye ; et le secrétaire national à la communication, Me Demba  Traoré.

Le second tour de ces législatives partielles opposait le candidat de l’Urd, Modibo Niaré à celui de l’Adema, Boureïma Dicko. Il ressort des chiffres communiqués par le ministre Abdoulaye Maïga que le candidat de l’Adema arrive en tête avec 20747 voix, soit 54% contre 17435 voix pour l’Urd, soit 45, 6%.

Selon les conférenciers, ce résultat confirme la tendance entrevue lors des législatives  partielles passées. En effet, l’Urd s’est toujours qualifié pour le second tour. Ce qui fait du parti la première force politique sur l’échiquier national. Cela en dépit des campagnes de diabolisation, de dénigrement  permanent  dont le «  parti et ses leaders  font  l’objet de la part de la majorité présidentielle».

Pour le 1er vice-président de l’Urd, Salikou Sanogo, les résultats de ces élections traduisent le malaise et la grogne des populations envers le pouvoir en place. Le vice-président de l’Urd dénonce l’utilisation des moyens de l’Etat au profit d’un candidat. « Sous ce régime, on aura tout vu. Même le  conseil des ministres a été transformé en quartier général. Lors de l’élection, on a assisté à la ruée des ministres de la République vers les 11 communes de Baraouéli avec des promesses en tout  genre, des emplois pour tous les jeunes de Barouéli.», déclare Salikou Sanogo. Avant de poursuivre : «pendant que le manque d’équipements militaires est patent, pendant que nos braves soldats font le sacrifice suprême, pendant que la pauvreté s’aggrave ;  on mobilise les ressources de l’Etat pour une législative partielle. Cela prouve à suffisance l’incurie du régime ».

Pour le  secrétaire général  de la section Urd de Barouéli, Mody Ndiaye, l’Adéma a battu son parti grâce aux moyens de l’Etat. Les hauts cadres ont mis les moyens de l’Etat au profit du candidat de l’Adéma, affirme-t-il. « La campagne législative a été du jamais vue. Des centaines de millions ont été utilisés pour un poste aussi futile. L’utilisation de l’achat de conscience, les bourrages d’urnes, le trafic d’influence, etc. La ville de Baraouéli a vécu un spectacle inédit dans cette campagne », déplore M. D’Ndiaye.

Selon l’élu de Baraouéli, la circonscription a vécu le scénario de 2013. « Nous avons eu l’impression que Soumaïla Cissé était face à Ibrahim Boubacar Kéita. Au lieu de s’atteler aux préoccupations des citoyens, les cadres se permettaient de mobiliser les moyens exorbitants pour le poste de député… »

Mémé Sanogo

 

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