Législatives Mars 2020 : ‘’Un scrutin sous menace de mort et d’enlèvement des agents électoraux et des observateurs ‘’ Nous rapport le Président de la COCEM

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C’est dans un contexte d’insécurité dans certaines régions et des risques liés à la propagation du virus du Covid-19 communément appelé Coronavirus et malgré des appels au report des élections  le 1er tour des élections législatives s’est tenu ce dimanche 29 mars 2020. Ce qui n’a pas empêché des incidents sécuritaires relevés et le risque de propagation du Covid-19 selon le Président  de la Coalition pour l’Organisation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM) M Drissa Traore.

Selon le Président de la COCEM, leur observation repose sur une technique d’observation citoyenne des élections utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC). Pour ce faire, sa structure a déployé 1660 observatrices et observateurs dont 1500 fixes aux bureaux de vote et 160 mobiles, tous rigoureusement formés , accrédités et déployés pour observer le déroulement du vote sur toute l’étendue du territoire.

M  Drissa Traore nous rapportera que suite à leurs capacités déploiement de leurs observateurs et observatrices, certains nombres d’incidents graves ont été constaté: dans le cercle de Ménaka, centre de vote Essaina M’Bahou le président, les assesseurs et l’observatrice Maimouna Maiga de la COCEM ont été enlevés avec le matériel électoral. Dans le cercle de Tenenkou, région de Mopti, un chef de village a été menacé de mort si les élections se tenaient. Dans deux autres villages du même cercle, les bureaux de vote sont fermés à cause de l’insécurité. A Bonni dans le cercle de Douentza, l’enlèvement des agents électoraux a été constaté, les bureaux de votes sont fermés. Dans le village de Monzoga, Cercle d’Ansongo, région de Gao, le matériel électoral a été brûlé et les agents électoraux enlevés. Dans le Cercle de Gao, centre de Farandjire, un individu possédant un lot de cartes d’électeurs a été interpellé, ce qui a entraîné un arrêt momentané des opérations de vote. Dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou, un chef de village et le président du bureau de vote ont été enlevés. Dans les villages de Arabebe et Waki, cercle de Niafunké, les bureaux de vote sont fermés. Dans la commune de Soboumdou, cercle de Niafunké, la confiscation des cartes d’électeurs des citoyens par des hommes armés à la veille du scrutin a été reporté. Des menaces de mort à l’encontre de la population et des personnes qui iront voter le dimanche. Les observateurs de la COCEM ont relevé des incidents sécuritaires préoccupants dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou. Plusieurs menaces de mort et enlèvement de chefs de village et  d’agents électoraux,  dont notre observatrice de Ménaka. Dans le reste du pays, la COCEM n’a pas observé d’incident majeurs. Les opérations électorales se déroulent normalement avec des retards minimes observés lors de l’ouverture des centres et bureaux de vote.

Pour cela le Président de la COCEM est très préoccupée par la situation sécuritaire dans les régions du centre et du nord. C’est le cas notamment des localités de Niafunké, Ménaka, Gao, Douentza et Tenenkou où les opérations de vote ont été sérieusement perturbées. La COCEM demande aux autorités de prendre les dispositions pour la libération de leur observatrice ainsi que le chef de village et les agents électoraux. La COCEM exhorte les autorités compétentes à prendre toutes les dispositions requises pour que les citoyens puissent exercer leur droit constitutionnel de vote en toute sécurité.

Bokoum Abdoul Momini

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