Les législatives en Commune II n’ont pas connu le même engouement que lors de la présidentielle de 2013. C’était le dimanche 24 novembre 2103.
Les législatives en Commune II, l’une des communes les plus peuplées du district de Bamako, n’a connu de dérogation à la règle de faible mobilisation ce dimanche, en dépit de la complexité et les enjeux qui font la particularité de ladite commune. Cependant, plusieurs améliorations notables ont été enregistrées dans l’organisation du scrutin législatif du 24 novembre 2013.
Pourtant, Paul Ismael Boro, Secrétaire général de la jeunesse RPM en Commune II, demeure optimiste : «nous sommes là pour soutenir la liste RPM-Codem et des associations qui ont soutenu IBK à la présidentielle. Le constat que j’ai fait par rapport à l’élection présidentielle est que celle-ci est différente des législatives. Nous avons fait un choix pour achever un travail fait en amont. Ici à l’Hippodrome, généralement les gens ne viennent voter qu’après le déjeuner. Les gens sont fortement mobilisés pour donner la majorité à IBK par rapport à tous les projets qu’il va soumettre à l’Assemblée nationale. Je suis sûr que nous allons remporter ces élections dès ce premier tour.
L’affluence est convenable, vue la densité que j’ai constatée autour de cela. Je souhaite que ces élections se passent dans la paix et la quiétude et en fin, je souhaite une bonne chance à nos trois candidats».
Quand à Mamadou Konaté, délégué Sabati à Missira, «les rouages des législatives sont différentes de celles de la présidentielle. La façon dont les gens viennent voter en témoigne, parce que lors de la présidentielle, les gens sont sortis massivement depuis le matin, mais tel n’est pas le cas aujourd’hui. Il y avait plus d’engouement autour de la présidentielle qu’aux législatives. Ce que je dis au peuple malien, c’est qu’une élection législative est très importante, car c’est grâce à ça que les lois seront votées pour régir les personnes durant les 5 années à venir. Je n’ai noté aucun cas de fraude ici. Je dirais aussi que tout choix est difficile, mais le Mali est un et indivisible, un peuple un but une foi. De même, après ces élections, nous devons nous retrouver comme d’habitude en famille, au travail. Donc ces élections ne doivent pas nous diviser, que tout un chacun comprenne cela».
Rappelons que les observateurs nationaux, internationaux et les forces de l’ordre étaient présents lors de nos différents passages dans les centres de vote de la Commune II.
Yacouba TANGARA
Législatives en commune I
Vers un faible taux de participation
Les législatives en Commune I ont connu une participation moins massive de la part de la population contrairement à la présidentielle. Un début timide mais au fur et à mesure, les électeurs venaient en petits groupes pour accomplir leur devoir civique. Une chose qui fait planer la crainte par rapport à la chute du taux de participation.
La tenue des élections législatives en Commune I du district de Bamako a attiré moins de monde que les deux tours de la présidentielle de 2013. Pourtant, en Commune I, il y a 25 listes en course pour les deux places à l’hémicycle, octroyées à ladite commune. Au regard du déroulement des opérations de vote, c’est parfait. Mais le constat est bien amer sur le plan participation des électeurs. Du moins, lors de notre passage dans les différents centres de vote de la Commune I, entre 10 heures et 12 heures 30 minutes, l’affluence n’y était pas de taille. Cependant, comparativement aux deux tours de la présidentielle, l’organisation a beaucoup réussi. Car seul à Doumanzana on a enregistré une file d’électeurs qui cherchaient encore leurs bureaux de vote devant les ordinateurs. Dans l’ensemble, aucun cas de fraude n’a été signalé. Mais c’est la participation qui était faible dans ces différents centres de vote. Par ailleurs, le centre de vote de l’école de Banconi Plateau était nettement au dessus des autres avec un taux moyen.
Bouzana Dembélé, président du bureau de vote n°28 de Banconi Flabougou : «je trouve que cette fois-ci c’est bien organisé. Tout se passe très bien, comparativement à la fois passée où les matériels ont enregistré des retards. Mais aux législatives, il n’y a ni manque de matériels et on a commencé le travail à l’heure indiquée. A mon avis, les gens ne sont pas bien motivés. Mais à la présidentielle, le peuple était décidé de choisir quelqu’un pour bien gouverner le pays. Mais aux législatives, les gens ne sont pas du tout motivés. Chez nous ici, il n a eu aucun cas de fraude».
Yacouba TANGARA