Les législatives se sont finalement déroulées les 29 mars et 19 avril 2020 dans les cercles et communes du Mali. Constat majeur: le paysage politique malien n’a pas connu de changement notable. Quelques enseignements à en tirer tout de même.
En attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, les premiers chiffres démontrent à suffisance que les trois grands partis, à savoir : le RPM, l’ADEMA PASJ et l’URD conservent leur hégémonie sur la scène politique.
Le RPM s’en sort avec 43 députés par le jeu des alliances, à l’exception des circonscriptions à député unique et des 5 sièges obtenus sur liste propre dans le cercle de Dioila.
L’ADEMA PASJ se frotte les mains avec 24 députés, tous élus sur des listes d’alliance. L’URD, la principale formation politique de l’opposition, a glané 19 sièges.
Fait notable : pour sa première participation, le Mouvement pour le Mali (MPM) de l’Honorable Hadi Niangado a arraché 11 sièges. Tous ces élus ont été désignés sur des listes d’alliance.
L’ASMA-CFP de Soumeylou Boubèye Maïga et l’ADP-Maliba de l’opérateur économique Aliou Boubacar Diallo ont eu chacun 8 parlementaires. La CODEM de Housseyni Amion Guindo se retrouve avec 6 députés. Le parti Yelema de Moussa Mara gagne 4 sièges, dont 2 sur liste propre en commune IV du District de Bamako.
L’UDD a 4 représentants. Le PARENA, la Sadi, le PRVM Fasoko ont eu chacun 3 députés, l’UM-RDA (2) et le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) de Choguel Kokala Maïga (1).
Autre fait notable : la ligue démocratique pour le changement (LDC) de Général Moussa Sinko Coulibaly effectue son entrée à l’Assemblée avec 1 député élu en commune VI du district de Bamako.
À l’exception de quelques victoires obtenues sur liste propre, les alliances ne permettent pas de jauger la force des formations politiques.
Alpha Sidiki Sangaré