Pour la configuration prochaine de notre Assemblée nationale il, faut compter fort probablement sur l’arrivée d’un nombre important de fossoyeurs de notre économie si les électeurs se laissaient tromper par l’appât des billets de banque. La Cour constitutionnelle ayant laissé filer les voleurs impénitents comme candidats.
Décidément notre pays est loin de sortir de l’auberge. L’argent fera le député. L’argent volé, blanchi et noyé à travers des coalitions contre-nature. Comme pour dire ‘’ Soyez nos complices pour dilapider les butins volés aux maliens’’.
C’est dans cette pénombre qu’il faut chercher l’aveuglement politique de l’URD dans ses alliances. Se marier vaille que vaille même avec les gros bandits, des monstres sortis des villages. Ces nouveaux arrivants piétinent les valeurs républicaines pour se hisser là où les valeurs cardinales font le socle de la république. Jeunes ruraux pétris aux indécences bamakoises comme Rastignac chez Stendhal, Ils rêvent d’auréoles profitant de la convalescence de nos institutions au chevet d’une démocratie qui cherche une thérapie. Hélas, malheur à ceux qui, par des canaux déloyaux, accaparent les biens communs !
Annoncés comme des sapeurs-pompiers, en fait ils cherchent la protection par des festivals fanfaronnades .Une trouvaille peu porteuse.
Alors demain, le soleil se lèvera à l’Ouest à Bougouni, Kolondiéba, Kayes etc. Ainsi le magot soustrait frauduleusement à l’Etat ou soupçonné de l’être, arrosera le scrutin du 29 mars 2020 puis qu’aucune mesure de protection des mis en cause n’a été adoptée. Tant pis pour le trésor public !
Voler son pays et se présenter candidat à un des scrutins les plus sérieux comme les législatives est un mépris, une foutaise impardonnable. Quelle indécence !
Ils arrivent donc ces prédateurs aux cols blancs sous le manteau de représentants de la Nation.
Déjà, lors des dépôts de candidatures à Kayes, le cachet pour être investi était de 50 millions pour chacun des trois (3) candidats alors que les femmes ont versé 20 millions individuellement. Une lourde munition capable de déstabiliser tout adversaire. En somme, un vote censitaire s’y dessine.
Si l’argent n’est pas la cause fondamentale dans bon nombre de circonscriptions électorales en cette année 2020, la disgrâce de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga n’a pas permis à ses hommes à continuer avec l’Adema. Ce fut un lâchage.
Ici le jeu est loin d’être fini et la compétition risque de se jouer sur un fil de rasoir.
Les forces et les faiblesses.
La liste des grosses pointures comme Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur d’ADP-Maliba et le richissime homme d’affaires et l’honorable Mahamadou Cissé en quête d’un quatrième mandat peut faire frémir tout adversaire .C’est vrai, leurs colistiers sont des gros outsiders sinon d’ illustres inconnus sortis des écuries sans renommée. Mais en politique, le match se joue dans les urnes. Surtout que les Kayesiens ont en mémoire l’achat de conscience historique qui a noyé le même Aliou Boubacar Diallo lors des dernières présidentielles bien que donné comme favori en son temps.
La force de frappe prévue fera t-elle son effet ? Qui votera verra.
La liste ADP- Maliba, Adema, RPM, URD donnée favorite, sauf qu’elle est essentiellement citadine et les deux pauvres dames qui complètent la liste ne militent pas à Kayes étant, certes natives de Kakoulou (20m) dans le Logo et Bafarara (70 Km) dans le Guidimagan, mais installée en France donc de la diaspora. Le Diombokho et la vallée du fleuve ont été laissés en rade. Ce qui est géographique une faute politique.
A coup sûr, les ex-amis d’Asma-CFP fort implantée au Gadiaga et du Pvrm maliko des pro-ancardines, dynamique dans les agglomérations, ne manqueront pas d’exploiter.
En tous les cas, la Cour constitutionnelle s’est lavée proprement les mains en autorisant les prétendants à aller en compétition. Vu la densité des candidatures, on s’interroge si certains dossiers ont coupé le sommeil aux sages ou excité un intérêt quelconque.
K.COULIBALY