Législatives 2020: Des actions en vue pour rehausser le taux de participation des couches marginalisées

0

Des associations de défense des droits de l’homme au Mali entreprendront des activités pour rehausser le taux de participation aux élections législatives du 29 mars prochain, surtout celui des couches sociales dites marginalisées. Les responsables des associations ont expliqué leur agenda, samedi dernier, au cours d’une conférence de presse, à la Maison de presse.

Le Programme des Droits humains (PDH), l’Association droit de l’homme au quotidien (DHQ), l’Association malienne des interprètes en langues de signe (AMILS), l’association Jeunes citoyens du Mali (JCM)….Ensemble, ces associations ont constitué un collectif de défense du droit de vote des couches sociales marginalisées. Aux dires de Seybou Traoré, l’un des conférenciers, au Mali, le système électoral exclu indirectement les personnes handicapées.

D’abord, explique Traoré, cette exclusion se manifeste au niveau de l’accès difficile des centres et bureaux de vote aux handicapés physiques, notamment à cause des bureaux de vote parfois situés à l’étage dans des écoles. Pour les non-voyants, le bulletin de vote devait être en écriture en braille. Quant aux sourds-muets, ils ne bénéficient d’aucune assistance. Pourtant, s’indigne Seybou Traoré, le Mali a ratifié depuis 2008, la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées.

Au-delà de 22%

Au Mali, le taux de participation aux élections est faible. Autour de 40% pour les législatives de 2013. Pour la population de personnes handicapées, le taux de participation est deux fois moins élevé que la moyenne nationale. Autour de 22% pour les élections passées. Le défi, explique Mamadou Lassine Diarra, président du collectif d’associations et coordinateur de DHQ, c’est de rehausser ce taux de participation pour les personnes handicapées. Il s’agit pour les législatives à venir d’ «avoir des élections plus inclusives, avec un fort taux de participation des femmes et des jeunes en mettant l’accent sur les couches marginalisées», a martelé le conférencier.

Pour relever ce défi, le collectif a bénéfice d’un financement du Fonds d’Appui aux Moteurs du changement (FAMOC). Une enveloppe de 45 millions qui va servir à former et à mettre en place un réseau d’observateurs électoraux constitué de personnes handicapées. Ces observateurs feront du monitoring, indique Mamadou Lassine Diarra. Ils constateront les éventuelles violations faites aux personnes handicapées et les signaleront pour les corriger. Ces observateurs seront déployés dans plusieurs cercles de Kayes, Sikasso et Bamako où, il existe une forte concentration de personnes handicapées.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :