“Si Bouréima Dicko échoue, c’est la fin de sa carrière politique. Puisqu’il aurait humilié tout un peuple…”. C’est par ces mots qu’un haut placé de la mouvance présidentielle nous a accueillis dans son bureau. Confirmant du coup notre vision de cette bataille fratricide à Barouéli.
Premier au 1er tour, le parti du champion (URD) en confiance n’abdique pas. L’Urd veut prouver sa bonne santé avec ses compagnons de lutte. A la fin du 1er tour, le candidat de l’Urd est arrivé en tête du scrutin. Il affronte un ancien député de la circonscription, Bouréïma Dicko de l’Adéma Pasj. Le parti présidentiel ayant mordu la poussière (Rpm) au 1er tour. Malgré de nombreux millions bousillés en un laps de temps.
L’arrivée de l’Urd en tête du 1er tour fut un coup de massue pour la majorité présidentielle. En ces temps qui courent, le président de la République et son parti étant beaucoup désapprouvé par les populations. Pire sans le Rpm.
Depuis cette percée du parti de la poignée de mains, les enjeux sont devenus énormes. Puisqu’ils deviennent un paravent pour les futures joutes proches, la régionale et la municipale. Par ces faits, cette élection a pris une nouvelle tournure, elle est devenue nationale, de vie ou de mort.
Pour corroborer cet état de fait, la presque totalité des partis majeurs de la mouvance présidentielle a effectué le déplacement pour un meeting grandiose. Cette campagne a regroupé de nombreux ministres de la République, des députés, des maires et différentes personnalités influentes de la République. Comme une passe d’armes, les uns et les autres ont pris la parole devant un parterre de militants et d’observateurs. Pour eux, choisir Dicko est synonyme d’approuver le travail du président de la République qui entend renforcer son assise nationale. Les responsables de la mouvance présidentielle n’ont point hésité à interpeller tous les acteurs autour de la candidature de Dicko.
Qu’à cela ne tienne, si à la majorité, l’on place la barre très haut, l’Urd et l’opposition sont très sereins. Ils pensent qu’il ne s’agit plus d’achat de conscience ou d’influencer qui que ce soit, que cette élection indique déjà la réalité du terrain. Avec l’Urd en tête, l’Adéma et les autres. Pour eux, qu’advienne, ils sont convaincus que le président Soumaïla Cissé peut se frotter les mains. Il est aujourd’hui, le dirigeant le plus populaire au Mali. Ce qui, soutiennent-ils, augure de lendemain meilleur.
B DABO