Les responsables de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali ont rencontré la presse au siège de l’institution, le lundi 1er février 2016, pour faire le point sur les conditions du déroulement du 2ème tour de la législative partielle d’Ansongo du 31 janvier 2016.
On se rappelle que cette élection fait suite au décès du député ASMA d’Ansongo, Halidou Bouzèye Maiga, intervenu le 31 août 2015. Le premier tour de ce scrutin s’est tenu, le dimanche 10 janvier 2016. Malheureusement, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance n’a pas pu surveiller ce premier tour. Faute de financement.
Pour le 2ème tour, c’est grâce au concours du ministère de l’Administration territoriale que, selon Ibrahima Sangho, que sa structure a pu déployer 60 observateurs dans les centres de vote de six communes du cercle, à savoir Ansongo, Bara, Bourra, Ouatagouna, Tessit et Tinhamma.
Le président Sangho, en rencontrant la presse a, dès l’entame de ses propos, tenu à préciser que sa structure n’était pas habilitée à se prononcer sur les résultats avant la Cour Constitutionnelle qui est l’organe désigné en la matière.
Dans ses propos liminaires, Ibrahim Sangho a donné lecture d’un long rapport sur le travail de son institution sur le terrain, notamment les observations sur les faits marquants du scrutin, ainsi que les observations et les recommandations adressées aux autorités compétentes. Ainsi, M. Sangho a déclaré que l’Observatoire a mis en place une salle de veille électorale durant la journée du dimanche 31 janvier 2016, à son siège, pour suivre le scrutin, aider à corriger les disfonctionnements et traiter les alertes remontées par les observateurs nationaux. Après avoir passé en revue toutes les étapes du processus, Sangho a jugé bonnes les conditions de déroulement tout en déplorant quelques incidents. Avant de faire des recommandations. « L’Observatoire estime que le second tour de l’élection législative partielle d’Ansongo s’est passé dans de bonnes conditions d’organisation ; les incidents et les dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché la régularité, la sincérité, la transparence et la crédibilité du scrutin » a-t-il-souligné. Il a, par ailleurs, cité deux cas d’incidents survenus dans la période préélectorale. Il s’agit de l’agression du directeur de la radio Alafia, Ibrahim Sadou Maiga, par un employé de la préfecture, suite à des propos discriminatoires tenus au siège de la radio par un des animateurs de la radio, un certain Seydou Amadou Cissé. M. Sangho de regretter aussi la non participation des populations de la commune de Talataye décidée par les présidents des jeunes et des femmes de ladite localité. Ce qui a représenté, selon Ibrahim Sangho, un manque de 31 bureaux de vote sur les 246, et de 10.776 électeurs sur les 67.824. Le conférencier a, enfin, précisé que 215 bureaux de vote étaient opérationnels pour accueillir 57 048 électeurs.
Au terme des échanges avec les journalistes, le président de l’Observatoire a adressé ses remerciements aux plus hautes autorités et aux populations d’Ansongo. Avant de faire des recommandations pour la relecture des textes fondamentaux de la République, à savoir la Constitution, la Loi organique concernant l’élection des députés, la Loi électorale, la Charte des partis et les textes subséquents.
Mohamed Naman Keita
