En vue du 2ème tour de la législative partielle de Barouéli, l’Adéma Pasj et ses soutiens ont sorti leur grosse artillerie. Premier au 1er tour, le parti du champion (URD) en confiance n’abdique pas. L’Urd veut prouver sa bonne santé avec ses compagnons de lutte. Vers donc une bataille rangée dans l’un des cercles indécis de la région de Ségou.
A la fin du 1er tour, le candidat de l’Urd est arrivé en tête du scrutin. Il affronte un ancien député de la circonscription, Bouréïma Dicko de l’Adéma Pasj. Le parti présidentiel ayant mordu la poussière (Rpm) au 1er tour. Malgré de nombreux millions bousillés en un laps de temps.
Alors, ce 2ème tour s’annonce ardu, l’Urd et son député Mody N’Diaye ayant une véritable crédibilité dans la circonscription. L’Adéma Pasj et le reste de la majorité n’entendent pas de cette oreille. Pour les partis de la majorité, le 1er tour fut une grande gifle, un déshonneur qu’il faut laver avec la manière. Soutiennent-ils, mettre le Rpm sur le quai et puis devancer l’Adéma Pasj à quelques encablures des élections régionales et municipales est inadmissible. Pire, par le 1er parti de l’opposition, est un véritable désaveu.
C’est ainsi que depuis le vendredi jusqu’au samedi, de nombreuses hautes personnalités de l’Adéma soutenus par d’autres partis de la mouvance présidentielle se sont rués vers le cercle de Barouéli. D’autres pour des dons de moulins, certains pour battre campagne avec de nombreuses promesses à couper le souffle. Ces personnalités comprennent des ministres, des députés, des maires et d’autres autochtones de la circonscription. “Nous voulons humilier l’Urd et l’opposition par plus de 80% des voix. “, soutient un élu.
Comment comptez-vous réaliser un tel score ? Avions-nous demandé à notre interlocuteur.
Il répond : “Nous allons gagner sans tricher, ni voler encore moins influencer. Nous voulons démontrer que l’Adéma Pasj, malgré les vicissitudes, reste et demeure une machine électorale incontournable dans notre pays. Ce n’est pas la tête du client, c’est la structuration du parti qui l’impose. A cela s’ajoute la personnalité du candidat.”
A l’Urd voire l’opposition, il y a moins de bavardage. Joint par nos soins, un membre influent de l’opposition indique ceci : “Il n’est point besoin de crier victoire avant un combat. Le peuple de Barouéli a vite fait la part des choses. Il a indiqué clairement qu’IBK et ses soutiens ont échoué. Ils ont mis le pays dans l’indifférence, la cacophonie, l’injustice, la gabegie et le vol à ciel ouvert. Nous partons donc très confiant pour prouver notre détermination pour un nouveau Mali. Celui qui avance, celui qui fait notre fierté et celui qui va permettre à chacun de ses fils de se sentir libre et heureux.”
Il n’est point besoin d’affirmer alors que la bataille sera dure et indécise jusqu’au coup de sifflet final de Cour Constitutionnelle. Que le meilleur gagne donc!
B. DABO