Le Sgal du ministère de l’administration territoriale au sujet de la présidentielle : « Sur le plan sécuritaire, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que les Maliens votent le 29 juillet »

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A quelques encablures de l’élection présidentielle, le ministère de l’Administration territoriale rassure les acteurs politiques et les partenaires du Mali de l’engagement des autorités maliennes pour la bonne organisation du scrutin du 29 juillet. Ce, aussi bien au niveau matériel, sécuritaire qu’humain.  Ces assurances ont été données le 17 mai par le secrétaire général dudit Département.

A moins de trois mois du 1er tour de la présidentielle prévue le 29 juillet prochain, le doute commençait à dominer certains acteurs politiques. Mais, le ministère de tutelle se montre optimiste et donne des assurances totales.

Dans son intervention, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, Baba Hamane Maïga a déclaré : « Certains doutent peut-être, mais l’Administration est optimiste. Sur le plan sécuritaire, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que les Maliens votent le 29 juillet et le 12 août, s’il y a lieu». Toutefois, précisera-t-il, au sujet du volet sécurité, nous parlons sous le contrôle du  ministère de la Sécurité, qui est habilité à donner plus de détails sur le dispositif sécuritaire mis en place. Partant, il soutiendra que l’Administration est en train de prendre place dans bien  des zones où elle était absente. Mieux, tous les actes législatifs et réglementaires qui doivent encadrer le scrutin ont été publiés et le collège électoral convoqué.

S’agissant des cartes d’électeurs biométriques, le conférencier annonce qu’elles  seront à Bamako dans la première semaine du mois de juin et la distribution va aussitôt commencer. Mieux, soutiendra-t-il,  « L’organisation mise en place à la date d’aujourd’hui permettra de couvrir tout le Mali pendant la période restante ».

Pour la réussite de l’organisation du scrutin, Baba Hamane Maïga soulignera que la Minusma a un rôle prépondérant à jouer. Il s’agit-il, d’appuyer l’Administration, notamment dans le transport du matériel, des documents et même des agents électoraux dans les régions difficiles. La Minusma est, dit-il, un partenaire majeur, mais dans la limite du respect de la souveraineté du Mali.

Saisissant cette opportunité, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale a rappelé les missions de chacune des structures impliquées dans la gestion des élections au Mali. Il s’agit de la Délégation générale aux élections qui s’occupe de l’élaboration et de la gestion du fichier ; la Commission électorale nationale indépendante qui a un rôle de suivi et de supervision des opérations ; le ministère de l’Administration territoriale qui a en charge l’organisation technique et matériel des élections et la Cour constitutionnelle qui proclame les résultats définitifs et gère le contentieux.

Il était aussi largement revenu sur les innovations qui ont été apportées à la loi élection électorale par une autre loi votée le 19 avril dernier. « La chance que nous avons, c’est qu’à l’Assemblée nationale, même l’opposition n’a pas voté contre cette loi ; elle s’est abstenue »,  s’est félicité Baba Hamane Maïga qui avait à ses côtes Alhousseyni Touré, chef de cabinet du ministre Mohamed Ag Erlaf et, Souleymane Sangaré, Directeur général de l’administration du territoire.

Plus de  8 millions d’électeurs

Selon les données statistiques de  la Délégation générale aux élections d’avril 2018, le Mali compte  8 000 462 électeurs, dont 3 894 158 femmes et 4 106 304 hommes. Ils sont repartis entre 23 041 bureaux de vote, 12 925 centres de vote et 11 422 villages, quartiers et fractions. Dans la répartition régionale de ces chiffres, la région de Sikasso arrive en tête du classement avec 1 313 299 électeurs, soit 16,42% des électeurs. Elle est suivi du district de Bamako avec 1 197 855, soit 14,97%, Ségou avec 1 169 522, soit 14,62%, Koulikoro avec 1 150 729, soit 14,38%,Mopti avec 1 036 801, soit 12,96%, Kayes avec 959 954, soit 12%, Tombouctou avec 308 241, soit 4,78%, Gao avec 302 083, soit 3,78% et Kidal avec 37 078, soit 0,46%.

Le reste des 5,66% des électeurs est représenté par les Maliens de la diaspora qui s’élèvent à 452 900 électeurs.

Pour Taoudéni et Ménaka, nouvelles régions encore techniquement rattachées à leur région mère, les électeurs n’ont pas été classés spécifiquement dans les statistiques électorales.

Oumar KONATE

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