On constate aujourd’hui que le Président ATT a oublié ou fait semblant d’oublier les conditions dans lesquelles il a été élu Président de la République. Il est donc important que l’opinion nationale et internationale sache que l’actuel locateur de Koulouba n’avait pas en réalité passé le cap du 1er tour des élections présidentielles de 2002. Classé troisième après les candidats IBK du RPM et Soumaila CISSE de l’ADEMA-Pasj, le Général ATI s’est retrouvé au 2ème tour suite à l’annulation par la Cour Constitutionnelle des centaines de milliers de votes favorables au candidat du RPM.rn
Cela révèle l’étendue du pouvoir dont dispose la Cour Constitutionnelle qui peut faire de quelqu’un le Président de la République du Mali. Toute chose qui interpelle les Maliens et les amis du Mali à être plus attentifs et vigilants par rapport aux prochaines
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Élections présidentielles. Nous osons espérer que l’équipe dirigée par l’actuel Président de la Cour Constitutionnelle Salif KANOUTE, un magistrat de référence, ne se laissera pas intimidée ou soudoyée par le pouvoir. Une juge de la Cour Constitutionnelle dont nous tairons le nom, ne s’était-elle pas courageusement opposée à l’annulation des votes favorables au candidat du RPM ? Nous espérons qu’elle saura cette année faire preuve encore une fois de son attachement à la légalité et à la justice et que son exemple sera suivi par d’autres juges constitutionnels.
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La Cour Constitutionnelle est aujourd’hui interpellée par le contexte des élections de 2007 qui est différent de celui de 2002, d’où la nécessité pour les juges constitutionnels de se pencher sur la conformité de la candidature d’ATT à la Loi électorale qui dispose que « Tout membre des forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux
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Fonctions de Président de la République doit 15 démissionner six mois avant l’ouverture de la campagne ».
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En d’autres termes, le Président ATT peut-il être candidat pour les présidentielles d’avril 2007 au regard de la Loi ? Non l
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Peut-être que nous ne comprenons pas bien la langue de Molière, mais ce qui est sur, c’est que le mot « démission « n’est pas synonyme de « retraite anticipée ». Ce sujet est tellement d’actualité qu’il fait l’objet de commentaires sérieux par bon nombre d’observateurs de la scène politique.
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« S’il est candidat à sa propre succession le 29 avril prochain, comme tout le laisse supposer, ATT est déjà en situation de forclusion et n’est donc pas éligible. Dans ces conditions, 1* validation de son éventuelle candidature constituerait ce qu’il faut bien appeler son second « coup d’État légal ».
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Cette violation de la loi électorale en 2002 par le candidat ATT s’explique par la peur qu’il avait de ne pas perdre à la fois la magistrature suprême et son statut d’officier général actif de l’armée malienne. Pour avoir ainsi violé la loi électorale en
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2002 et être sur le point de la violer une seconde fois en 2007, le Président n’est pas différent des autres dictateurs africains qui tripatouillent la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir.
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Le fait de n’avoir pas démissionné de l’armée révèle aux yeux de certains observateurs la personnalité de l’homme: peu courageux, aimant profiter de toutes les situations, cherchant à ruser avec ses partenaires et adversaires. Toutes choses qui ont amené d’autres observateurs à affirmer que ATT n’a fait que récupérer le mouvement démocratique en mars 1991.
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Si ATT n’a pas, en dépit du mythe qui entourait sa personne, gagné en 2002, ce n’est pas en 2007, où il est démystifié par l’exercice du pouvoir, que sa victoire sera évidente.
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