C’est désormais officiel, les élections communales auront lieu le 20 novembre 2016. A moins de cent jours de ces joutes électorales capitales pour la suite des événements, la majorité présidentielle a été trimbalée. Ce qu’il faut en retenir.
Au sortir du dernier conseil des ministres du mercredi 10 août, il a été décidé ceci. Au chapitre des mesures réglementaires et au titre du ministère de l’ADMINISTRATION TERRITORIALE :
Sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des conseillers communaux.
Le collège électoral est convoqué le dimanche 20 novembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national à l’effet de procéder à l’élection des conseillers communaux. La campagne électorale à l’occasion de l’élection des conseillers communaux est ouverte le vendredi 04 novembre 2016 à zéro heure. Elle est close le vendredi 18 novembre 2016 à minuit.
Par ce décret, l’Etat se décide à mettre fin à un laisser-aller qui a trop duré.
Cependant, il est aujourd’hui important de faire une rétrospective de la situation politique générale. Sortant en l’espace de quelques mois d’élections législatives partielles, le constat est patent. L’opposition notamment l’Urd se porte de mieux en mieux. Puisqu’à chaque fois, bien que perdant au second tour, le parti de Soumi champion se hisse au dernier tour. Deuxième lors de la première partielle au 1er tour contre le parti présidentiel, il arrive 1er lors de la 2ème partielle contre l’Adéma Pasj mettant au poteau le parti présidentiel, le Rpm.
Par ces deux faits majeurs, il est possible de dire que l’Urd est le parti qui se porte au mieux au Mali, qui gagne au fur et à mesure la confiance des populations. Toutes choses qui peuvent augurer de lendemains meilleurs.
Ainsi, en prélude aux élections municipales de novembre 2016, cette défaite, en réalité une victoire pour l’Urd, a fait secouer le cocotier. Il s’agit d’un grand avertissement pour le président de la République et ses alliés politiques. Le peuple prouve que la gestion de l’Etat ne répond pas à son attente. A défaut d’un réveil brutal, les municipales risquent d’être une descente en enfer pour la majorité présidentielle. Pourtant, ce n’est point un secret de polichinelle, les municipales sont le reflet de la présidentielle. Présidentielle qui si elle est organisée devra avoir lieu en 2018. D’ici là, il faut que les partis de la majorité se remettent en cause afin de pouvoir redresser la barre. Ceci passe par des résultats probants du gouvernement. Lequel gouvernement semble en déphasage avec le peuple qui pense qu’il est moribond, affairiste avec un Premier ministre aux abois.
Alors, il reste au président IBK, seul comptable devant son électorat de revoir sa copie pour pouvoir satisfaire les 77% de Maliens qui lui ont fait confiance. Sinon au rythme où vont les choses, l’obtention d’un 2ème mandat s’annonce difficile voire périlleux. Puisque c’est dans un mois à peine que le président IBK va souffler sa 3ème bougie à la tête du Mali. Les promesses ont-elles été tenues? Que pense réellement le peuple de la gestion du pays?
Les deux partielles peuvent être le baromètre pour répondre à ces deux questions. A bon entendeur salut !
Boubacar DABO