En adoptant la nouvelle loi électorale en général et le bulletin unique en particulier, les législateurs avaient espéré réduire, à défaut de l’éradiquer, la fraude lors des opérations électorales. C’était sans compter avec l’amoralisme des acteurs politiciens absolument prêts à tout pour arriver à leurs fins. Le 1er tour des législatives de 2007 vient de confirmer tout le mal qu’on pense de nos politiciens.
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En effet, ce sont près d’une centaine de personnes qui ont été interpellées à la suite de fraudes ou de tentatives de fraudes. Pour la plupart, elles ont été surprises en possession d’importantes quantités de cartes d’électeurs ou tentant de voter avec des cartes d’autrui. Pour les plus malheureuses, des condamnations ont été déjà prononcées comme ce fut le cas à Kadiolo. D’autres attendent de passer devant les juges comme c’est le sort de ceux qui ont été pris dans le District de Bamako.
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Ces malhonnêtes sont issus de toutes les formations comme les interrogatoires l’ont démontré. Ce qui accrédite la thèse d’une stratégie élaborée et soutenue par les leaders politiques eux-mêmes. D’ailleurs, il est de notoriété publique que les partis votent même des fonds pour l’achat de conscience qui commence depuis la distribution des cartes d’électeurs jusqu’au dépouillement des suffrages. On a pris l’habitude de partager les cartes non enlevées et de soudoyer les assesseurs des autres formations politiques et de l’administration pour avoir des PV favorables. D’où l’idée très répandue : la victoire électorale est aux plus riches.
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Ainsi, avec des gens élus par la fraude, il ne sera pas étonnant que ceux-ci deviennent les défenseurs des voleurs dès qu’ils seront à l’Assemblée nationale. Malgré la demande répétée des juges, on a refusé de lever l’immunité parlementaire des députés poursuivis pour diverses raisons.
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