La Commission électorale nationale indépendante a continué à tourner le pouce et à raser les murs en dépit de ses cris d’alerte à la disette financière. L’hôtel des finances est en effet demeuré sourd et ne s’en est manifestement préoccupé que par des contributions par à coups, quitte à compromettre les missions de l’organe de supervision du processus électoral. Mais le salut (ou du moins la bouffée d’oxygène) est finalement venue de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. En effet, lors d’une récente mission effectuée dans le cadre des élections, la Cedeao s’est montrée plus sensible à la situation de la Ceni qui manque de tout qu’il lui fallait pour mieux accomplir sa tâche et qui lui est royalement refusé par les hautes autorités. Il nous est revenu que le parent le plus pauvre du processus électoral en cours au Mali a ainsi bénéficié d’une perfusion financière à hauteur de 200 millions de nos francs qui a pu servir à la formation de ses différents délégués. Bien plus tard, précisément à trois jours des élections, est arrivé une maigre tranche étatique de 400 millions du montant total alloué à l’organe de supervision. Selon nos sources, l’argent ne pouvait servir qu’à payer les émoluments des délégués de la Céni le jour du scrutin.
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