En ce moment où les tractations vont bon train pour la gestion des mairies, le jeu d’alliance reste l’exercice favori des partis politiques. En Commune IV du district de Bamako, six partis politiques viennent de sceller une alliance pour une gestion collégiale de la mairie. Il s’agit du RPM, l’URD, l’UDD, Fare Akawili, Sigida Bara, Karoual CAV.
Les responsables de ces formations politiques ont apposé leurs signatures en bas d’une plateforme pour une gestion collégiale de la mairie de la commune IV du district de Bamako. C’était le vendredi 09 décembre 2016 à l’hôtel Les Colonnes.
Face à une alliance des partis Yèlèma et Adema dans la logique de s’accaparer des postes stratégiques de la mairie, ces six partis politiques viennent de les prendre à contre-pied en initiant une plateforme qui leur permet de s’offrir les 5 conseillers adjoints de la mairie car, ils ont une majorité absolue avec 26 sur les 45 conseillers de la mairie.
Mais la mairie revient d’office au parti Yèlèma.
Selon Assane Sidibé, c’est un acte d’engagement pour cette initiative de la plateforme. « Et pour édifier sur nos raisons de nous allier avec des partis politiques, nous avons tout simplement compris qu’il y avait deux partis politiques qui cherchaient un troisième pour mettre la main basse sur toute la commune. Nous ne sommes d’ailleurs pas intéressés pour un poste d’adjoint au maire si les choses restent en l’état avant l’épuration des décisions de justice. Nous avons compris qu’il fallait faire une force d’interposition et boucler ces partis qui étaient aux commandes depuis 7 ans et qui n’ont rien foutu pour notre commune », déclare-t-il.
Pour ce faire Assane Sidibé et Abdou Elhadji Touré de Kaoural CAV ont démarché les 10 partis qui avaient eu 3 ou 4 conseillers pour essayer de trouver une majorité concrète pour bloquer les intentions de ces partis. « Nous voulions simplement impliquer toutes les formations politiques qui ont eu des élus dans la gestion de la commune. Il s’agit également d’une façon de montrer au monde qu’avec la cohésion et l’implication de tous, la commune peut être développée plus facilement. Nous avons essayé de mettre tout le monde à table pour isoler ces partis rapaces qui ont tout saccagé sur leur passage », explique-t-il. De son côté Kolly Coulibaly, président du parti Siguida Bara, sous le coup de l’émotion s’est réjoui de se retrouver dans une famille politique. Pour lui, le problème de la commune est multidimensionnel. « Nous allons nous attaquer à l’essentiel comme l’assainissement et l’hygiène ».
Modibo L. Fofana