Le scrutin législatif du 22 juillet dernier a été couvert par plusieurs observateurs tant nationaux qu’internationaux. A l’issue dudit scrutin, tous reconnaissent sans exception que l’organisation a été une parfaite réussite et qu’aucun incident majeur de nature à entacher la régularité de ladite consultation électorale n’a été relevé nulle part dans le pays. Cependant ils ont été unanimes sur les faibles taux de participation, qui ont été enregistrés depuis la présidentielle du 29 avril jusqu’au deuxième tour des législatives, et invitent de ce fait les acteurs politiques à une concertation nationale en vue de déceler les vraies raisons pour lesquelles le peuple boude les urnes.
rn
Les milliers d’observateurs accrédités pour la supervision des opérations de vote du deuxième tour des législatives du 22 Juillet dernier ont livré la semaine dernière tour à tour leurs impressions sur le déroulement dudit scrutin. D’observateurs nationaux, comme le Groupe de Réflexion et d’Action Civique pour les Elections au Mali (GRACE) à ceux déployés par la communauté internationale, notamment ceux du comité interparlementaire de l’UEMOA et ceux de la Société Civile Africaine, tout le monde est unanime sur le respect en général des heures d’ouverture des bureaux de vote ; du respect scrupuleux des heures de clôture des bureaux de vote ; de l’affichage des listes électorales devant les bureaux de vote ; de la présence effective des membres des bureaux de vote ainsi que des représentants de la CENI et de la Cour Constitutionnelle ; de la disponibilité en général du matériel électoral ; de la disponibilité devant les bureaux de vote des cartes non retirées ; de la présence effective des forces de sécurité devant les bureaux de vote ; du bon déroulement des opérations électorales ; du déroulement satisfaisant des opérations de dépouillement ainsi que l’agrégation des résultats ; et du non constat d’aucun acte de violence ou de vandalisme.
rn
rn
Ils ont en outre constaté la faible affluence des électeurs avec des variations dégradantes en certains endroits ; la non représentativité de certains candidats dans les bureaux de vote ; la non maîtrise du processus électoral par les représentants de certains candidats ; dans certains endroits, des activités partisanes aux alentours des centres de bureaux de vote par les militants de certains candidats ; le non affichage systématique du récépissé des résultats devant certains bureaux de vote pour leur accessibilité au public ; et du taux de participation bien en deçà de ceux de la présidentielle et du premier tour passés.
rn
rn
Au regard de ce qui précède, les observateurs saluent le sens civique, le calme et la discipline des électeurs ; notent et apprécient le climat pacifique et serein ayant caractérisé la campagne et le déroulement des opérations électorales. Ils ont en plus salué l’amélioration et la bonne organisation du scrutin comme ce fut le cas du premier tour par le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ainsi que la Délégation Générale aux Elections (DGE) ; remercié la CENI de son excellent travail réalisé en matière de contrôle et de transparence du processus, grâce à son déploiement massif de délégués dans l’ensemble des bureaux de vote. Ils ont aussi félicité les candidats en compétition pour leur engagement dans la conduite d’une campagne sereine, et conviviale et ont adressé un satisfecit au Comité National de l’Egal Accès aux Médias de l’Etat et à la presse malienne pour la couverture médiatique du processus électoral et la qualité des supports.
rn
Tout en accordant leur quitus au verdict de ces législatives, les observateurs et particulièrement ceux de la société civile africaine, dans le souci d’améliorer des élections futures et dans l’espoir de contribuer à la consolidation du processus démocratique en vue de relever le taux de participation, recommandent la poursuite intense de la communication de proximité par les Partis Politiques dans le but de faire élever le taux de participation des futures consultations électorales ; la répertoriation et le financement de la société civile malienne en vue de la sensibilisation assidue de l’électorat pour une meilleure participation ; la formation des représentants des candidats concernant l’importance et la maîtrise des processus électoraux. Ils ont aussi appelé le peuple malien à prendre en compte l’intérêt que suscite une consultation électorale par une participation massive aux processus électoraux afin de faire avancer la démocratie par le choix massif de ses élus, lancé un appel à tous les acteurs nationaux en général et à la classe politique en particulier, pour qu’ils respectent le verdict des urnes et n’usent que des voies légales en cas de contestation quelconque.
rn
rn
Abdoulaye Diakité
“
