Faible affluence des électeurs en commune VI Le résultat du désamour entre la population et les politiques

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Les Maliens étaient appelés aux urnes hier, dimanche 24 novembre 2013, pour faire valoir leur droit au vote, dans le cadre des élections législatives. La première impression qui se dégage de ce scrutin qui s’est déroulé dans le calme, en Commune VI, à part des incidents mineurs qui ont été enregistrés dans certains centres, est que les électeurs ont quasiment boudé les urnes.

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Malgré l’enjeu de ces élections législatives, les populations de la Commune VI semblent ne pas s’intéresser à ce scrutin vu  l’affluence qui n’était pas au rendez-vous.  

La plupart des bureaux de cette circonscription ont été ouverts à 8 heures. Dans la matinée, un calme plat règne au centre de Magnambougou.  Dans ce centre, le nombre d’électeurs se comptait au bout des doigts. A sa sortie de l’isoloir, Oumar Ba confie ceci: «je suis venu pour accomplir mon devoir civique mais je constate qu’il n’y a pas d’électeurs. Lors du scrutin présidentiel, je suis venu à 6h mais j’avais trouvé du monde. Mais cette fois-ci, je suis venu à 9h et j’ai aussitôt voté».

Au centre de vote de la Sogoniko, l’un des plus grands lieux de vote de la Commune VI, le taux de participation demeure relativement faible. A l’école du Progrès, qui totalise 23 bureaux de vote, les personnes venues accomplir leur devoir civique se comptent au bout des doigts. Il en est de même pour le centre de l’IJA qui compte 26 bureaux de vote, et bien d’autres centres de vote de la Commune notamment Faladiè-Socoro, Niamakoro, le centre de Banankabougou et de Sogoniko. En effet, rarement un scrutin électoral aura enregistré une si faible affluence dans l’histoire démocratique du Mali.

Retraité de la fonction publique, Moussa Sow, habitant de Banankabougou, dit n’être pas été intéressé par les législatives. «Lors de la campagne, on sentait déjà que les Maliens ne s’intéressaient pas à ces élections», fait-il savoir. Il est à noter que beaucoup de Maliens, à l’image de Moussa Sissoko, étudiant à La Faculté de Médecine, ont fustigé l’attitude des députés, qui, selon eux, une fois élus, se détournent des préoccupations de leurs localités. «La plupart d’entre eux ne reviennent à leur base électorale qu’à l’approche des élections», fait remarquer Moussa. Non sans déplorer que ces députés qui doivent être l’interface entre leurs localités et le gouvernement, ne soient mus que par leurs propres intérêts. «Ils se détournent complètement de l’objectif pour lequel ils ont été élus», déplore l’étudiant. Selon lui, il y a aujourd’hui, une rupture de confiance entre le député et son peuple qu’il est censé représenter au niveau de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, le constat en est que suite au déroulement des opérations de vote en Commune VI, aucun incident majeur n’a été constaté.  Ce qu’on pouvait enregistrer comme accessoires dans la plupart des centres visités, est le manque de fiches de dépouillement qui d’ailleurs a été corrigé au fur et à mesure avant la fermeture des bureaux.

Ibrahim M.GUEYE

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