Élections municipales du dimanche : Dans le désordre et l’insécurité

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Bamako, la capitale, ce ne sont pas les électeurs qui se bousculaient devant les centres et bureaux de vote. Faute de cartes NINA, disposant tout de même des documents administratifs, beaucoup de citoyens sont retournés à la maison. Pour les plus chanceux, détenteurs de cartes NINA, retrouver les salles, revenait à la croix et à la bannière. A Baguinéda, jusqu’à midi, il n’y avait pas eu de vote. Raison, les électeurs ne retrouveraient pas leurs noms dans les salles. Dans le cercle de Nianfunké, nous-a-t-on rapporté, des hommes armés ont enlevé tous les matériels des Communes de Léré, Soumpi et Dianké.

Deux jours auparavant, le véhicule transportant le matériel de vote de la Commune de Douékiré, en provenance de Tombouctou, fut la cible d’une embuscade. Le matériel a été détruit et le reste emporté par les assaillants.

Des exemples de désordre étaient perceptibles à l’école Mamadou Konaté de la Commune III de Bamako. Les listes d’électeurs n’ont pas été dressées par ordre alphabétique. Des noms Diarra pouvaient se retrouver parmi les Traoré ou Touré. Aucun dispositif sérieux n’avait été pris pour leur faciliter le devoir de voter. Dans certains cas, de vieilles personnes ayant égaré leurs cartes NINA, mais disposant de documents administratifs en plus des récépissés de leurs cartes, ont été empêchées d’accomplir leur devoir civique.

Au centre de l’Ecole la ”Poudrière”, à Bolibana, à Bozola ou Médina-coura, c’était le même scénario. D’autres témoignages, provenant des autres communes de Bamako, corroborent les mêmes dysfonctionnements. L’on eut l’impression que notre pays, le Mali, organisait aussi son premier scrutin à l’échelle nationale. Même l’élection présidentielle, organisée en période de grande crise, n’avait connu tant de ratés.

Aux dernières minutes, l’on apprit que dans le cercle de Koro, des hommes armés ont enlevé un candidat, tête de liste d’un parti, puis incendié son véhicule. Une telle bêtise ne s’est pas passée à Bamako car les forces de l’ordre étaient là. Il n’y a pas eu de vioelnces, ni d’attaques armées à notre connaissances. Une petite dose de zèle a cependant été constatée ça et là. Des jeunes recrues empêchaient en effet votre fidèle serviteur de fouiner dans leurs centres. Malgré la présentation de la carte professionnelle, c’était un niet catégorique. ”Présentez votre carte NINA, c’est tout !” grondaient-ils. Dommage.

 

B.KONÉ

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