Elections : Les acteurs du processus électoral national sont en session d’évaluation

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Notre pays a 28 ans de pratique démocratique et électorale et durant ces années, plusieurs organisations de la société civile malienne se sont impliquées à divers niveaux dans les processus électoraux. A travers des actions et campagnes d’éducation électorale et de mobilisation des électeurs des actions de prévention des conflits liés aux élections et de déploiement de missions citoyennes et indépendantes d’observation des élections sur l’ensemble du territoire national  sont en session .

La session d’évaluation multi-acteurs du système électoral  en cours dans un hôtel de la place durera le 6, 7 et 8 octobre 2020. Cette session est portée sur les leçons et recommandations apprises pour les reformes électorales à venir.  Elle est soutenue par des partenaires techniques qui sont la République du Mali, le FAMOC,  le PNUD, la direction du développement et de la coopération DDC  et l’ambassade du Royaume de Danemark.

Au cours de cet atelier, les participants seront répartis en huit (08) groupes de travail selon leurs  domaines d’intervention afin d’approfondir les discussions et de dégager les recommandations et leurs modalités de mise en œuvre ainsi que les meilleures approches pour des stratégies de plaidoyer efficaces. Les thèmes à aborder par les huit (08) groupes se présentent comme suit :Le cadre juridique et les Organes de Gestion des Elections ; Les efforts de mobilisation et la participation des électeurs ;  La participation des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés et/ou vulnérables dans le processus électoral ;  Le fichier électoral et la distribution des cartes d’électeurs ; La campagne électorale et le rôle des médias ; Les opérations de vote et la compilation des résultats ; Le traitement des recours et la proclamation des résultats définitifs ; Les réformes électorales et institutionnelles : priorités, stratégie de plaidoyer.

Au nom des Représentant des OSC (Réseau APEM, la Synergie 2020, le Consortium des OSC, le CARITAS, et la COCEM )Dr Ibrahima SANGHO expliquera qu’on ne peut énumérer les défis du processus électoral au Mali sans citer les faibles taux de participation. En effet, le Mali, toute élection confondue depuis 1992, n’a jamais atteint le taux de 50% et cela constitue une véritable préoccupation qui nécessite des réponses.  « Par ailleurs, ces processus électoraux ont fait l’objet de fortes contestations populaires suite, chaque fois, à la proclamation officielle des résultats définitifs desdites élections par la Cour Constitutionnelle particulièrement pour les élections législatives de 1997, 2002 et 2020, et l’élection présidentielle de 2002 et 2018. En effet, dans la pratique du processus démocratique, le Mali a connu une série de rupture institutionnelle avec la chute du régime d’Amadou Toumani Touré (ATT) en 2012 et du régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en 2020 par l’intervention des militaires sur la scène politique. L’aggravation de la crise sécuritaire par l’implication de différentes communautés au nord et l’expansion de la violence armée au centre du pays suscitent des interrogations et appréhensions pour la réussite des réformes politiques et institutionnelles. Cette crise sociopolitique que vit le Mali, issue de la crise post-électorale, offre aujourd’hui l’opportunité aux acteurs du processus d’évaluer en profondeur les limites des textes régissant le code électoral et d’y apporter des réponses appropriées en vue de sortir durablement de ces crises récurrentes » Conclut ’il Dr Sangho.

Bokoum Abdoul Momini

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