Élections législatives : L’opposition de la CMA

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Dans un communiqué, la coordination du movement de l’Azawad affiche son désaccord avec le gouvernement sur la tenue des élections législatives. Voici la declaration de ce groupe armé signataire de l’accord d’Alger.

La CMA informe l’opinion nationale et internationale, conformément  à toutes les positions  observées depuis 2017 dans ce cadre qu’elle ne peut participer dans les conditions du calendrier actuel à des élections dont le collège est déjà convoqué pour un premier tour du scrutin fixé au 29 Mars 2020.

Nonobstant la prise en compte du bien-fondé de la Résolution n°1 du Dialogue National Inclusif portant sur la nécessité d’organiser dans les meilleurs délais des élections législatives, la CMA réaffirme que sa participation reste sous réserves de :

– La diligence d’engager le  processus de la réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif,

– La prise en compte et en charge dans le prochain processus électoral des Régions de Taoudéni et de Ménaka en plus  des Cercles d’El-Moustarat et d’Achibogho dont l’organisation  territoriale a été adoptée par le Gouvernement en Conseil de Ministres depuis le 28 Février 2018,

– La possibilité de faire participer les centaines des milliers des refugiés et déplacés internes.

La CMA ne peut indéfiniment cautionner qu’une importante  frange de la population puisse encore être privée pendant un autre quinquennat de ses droits civiques et de ses chances à participer à la construction législative de la nation.

Elle ne peut outre mesures ignorer les dispositions de l’Accord qui stipule en son Titre I dans le cadre des  mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance Chapitre 2 – Article 5 – Paragraphe 3 – Alinéa 3 « une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales ».

La CMA rappelle par ailleurs, tous les dangers que représente pour les acquis de la stabilité encore précaire, la mise en œuvre des courants antagoniques qu’engendrent les campagnes électorales partisanes, en particulier celles qui ne donnent pas chances égales aux éventuels postulants.  Un tel engagement serait de nature à saper dans le contexte présent tous les efforts de réconciliation engagés avec leurs corolaires de détérioration des arrangements sécuritaires et une totale opacité des opérations électorales.

La CMA demande au gouvernement de reconsidérer la mise en instance répétée des dispositions de l’Accord de Paix et la Réconciliation au Mali issus du processus d’Alger sous prétexte d’incompatibilités  de calendriers unilatéralement arrêtés  et cela dans un contexte de redynamisation parrainé par les recommandations des assises de haut niveau tenues à Bamako le 19 Janvier 2020.

La CMA exhorte la Médiation Internationale et toutes les parties prenantes en vue d’intercéder auprès du Gouvernement du Mali contre la propension à la violation de l’Accord signé le 20 Juin 2015 en lieux et places du respect des engagements endossés et déclinés par feuilles de route consensuelles qui priorisent les actions adossées au Comité de Suivi de l’Accord comme gage et repère de confiance nécessaires.

Fait à Kidal le 25 Janvier 2020

Le Porte-Parole de la CMA

Eouari Brahim AG EOUEGH

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3 COMMENTAIRES

  1. ” … Dans un communiqué, la coordination du mouvement de l’Azawad affiche son désaccord avec le gouvernement sur la tenue des élections législatives…

    … la CMA réaffirme que sa participation reste sous réserves de :
    – La diligence d’engager le processus de la réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif,… ” … ///…

    :
    Mais pourquoi la CMA n’a-t-elle pas fait connaître sa position bien plus tôt… ?

    On n’en serait pas là, quant on sait combien le Gouvernement Malien est attentif à leur moindre avis… !

    C’est vrai, sur la question de la réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif, le Gouvernement a mis la charrue avant les bœufs par rapport à l’élection des Députés.

    Il aurait fallu rendre entièrement opérationnelles toutes les nouvelles Régions, et surtout celles non encore opérationnelles. C’est d’une stupidité pas possible. On a érigé des Chef-lieu de Cercle en capitales Régionale… C’est bien.
    Mais sans nommer tous les Gouverneurs et sans rendre les nouveaux découpages effectifs.

    Même les nouvelles Régions devenues opérationnelles n’ont pas encore l’air fonctionnel…

    Les Populations des nouveaux Cercles vont se voir représenter à l’Assemblée Nationale, par des Députés de leurs anciennes circonscriptions électorales. Voyez un peu le bazar… ?

    Les Gouvernants, quand ils prennent des décisions…, ils écoutent pas les Populations.

    Là c’est trop tard, l’on devrait pas reporter ces législatives. La CMA se réveille un peu tard, c’est dommage… !

    Vivement le Mali pour nous tous.

  2. Pauvres touareg séparatistes, sachez que vous ne pouvez pas tout avoir et tout de suite, vous cherchez à accepter obtenir des localités avec moins de cent âmes pour un député alors qu’ailleurs il faut au moins cinq cent mille âmes pour un poste de député, cela s’appelle une injustice. Même si ces centaines et milliers de réfugiés sont de retour, les zones dont il s’agit n’aurons pas les normes qu’il faut pour un élu député. Nous restons certains qu’avec ces comportements tatillonnes de ces touareg séparatistes, rien ne se ferait avant cinq ans. Il faut que ces touareg sachent que le pays n’a plus de député légitimes et légaux, nous n’avons plus d’Assemblée Nationale, avec ça comment gérer notre cité? Nous demandons aux touareg séparatistes de mettre de l’eau dans leur vin afin que notre pays ai moins une Assemblée Nationale afin de venir à bout des autres points de cet accord, sinon nous partons vers la décrépitude totale de notre pays et cela n’est à l’avantage de personne. Soyons plus regardant vers la situation de notre pays, sinon une tornade sévère l’emporterait sans équivoque.

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