Elections generales de 2013 : Juillet semble irréversible

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C’est  du moins l’impression que  donnent les propos tenus par le ministre en charge des élections, le colonel  Moussa Sinko Coulibalily, jeudi dernier à la Primature, lors de la deuxième réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route de la transition.

Colonel  Moussa Sinko Coulibaly
Colonel Moussa Sinko Coulibaly

Cette rencontre à huis clos a regroupé autour du Premier ministre, Diango Cissoko, l’ensemble des membres du Gouvernement, le Président de la Ceni, le Délégué général aux élections et des conseillers techniques de différents départements ministériels. Au menu : faire le point de l’état d’avancement des préparatifs des élections générales de juillet prochain. Objectif : s’assurer que toutes les dispositions sont prises à cet effet, conformément à l’esprit de la Feuille de route de la transition, proposée par le Gouvernement et adoptée par l’Assemblée nationale en janvier dernier.
Il y a quelques jours, le Président français, à la faveur d’une interview sur France 2, s’est dit intraitable sur le respect de l’échéance de juillet 2013. Le gouvernement malien semble tout aussi déterminé à honorer son engagement. En témoigne, l’entretien que le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire a accordé à la presse au sortir de la deuxième réunion du Comité de suivi de mise en ouvre de la transition, le jeudi 4 avril 2013.
A en croire le colonel Coulibaly, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que les Maliens iront aux urnes en juillet prochain. Les préparatifs, dit-il, vont bon train car beaucoup de choses ont été déjà décidées et arrêtées. Les électeurs, estimés selon lui à environ 6,9 millions, seront identifiés à partir du dernier recensement, à savoir le Ravec, sur la base duquel la Délégation générale aux élections a déjà commencé à produire la liste électorale. Le choix du fichier électoral a été validé avec la classe politique et ce sera le Ravec, a fait savoir Moussa Sinko. Mieux, la loi électorale sera l’objet d’une relecture, a-t-il laissé entendre.
Le ministre Coulibaly a, par ailleurs, donné l’assurance que le financement disponible nous permet aujourd’hui d’aller sereinement à des élections en juillet. En tout cas, il n’y a pas de doute à se faire par rapport au respect du calendrier déjà indiqué. C’est la conviction du colonel Coulibaly car tout est mis en œuvre à cet effet. Au sujet d’un éventuel couplage, le ministre Coulibaly a estimé que cela n’est le plus difficile. «Nous allons d’abord probablement organiser la présidentielle», a-t-il laissé entendre, avant de confier que plusieurs options restes envisagées.
En ce qui concerne les déplacés, le Ministre a fait savoir qu’il appartiendra à ces derniers de dire, pendant la période exceptionnelle de révision des listes, où ils veulent voter afin qu’ils soient inscrits dans les bureaux et centres de vote de leur choix. D’ores et déjà, son Département, en liaison avec le Hcr, est en contact avec des pays comme la Mauritanie, l’Algérie, le Niger et le Burkina Faso afin de permettre aux réfugiés de prendre part au vote. Aussi, Moussa Sinko Coulibaly a-t-il laissé entendre que ces élections auront lieu sur toute l’étendue du territoire national et tous les Maliens, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, pourront participer à l’élection présidentielle.
Et voilà qui est clair. Les élections, la présidentielle notamment, se tiendront bel et bien en juillet prochain en dépit des inquiétudes et autres réserves émises çà et là. Il faut dire que le plus important c’est d’organiser des élections les moins contestables possibles, quel que soit le calendrier. Si le Gouvernement Diango estime qu’il est possible de les tenir dans les délais impartis, il n’y a plus qu’à saluer son optimisme. Mais, des élections bâclées nous créeront plus de problèmes qu’elles n’en résoudront. Et le Gouvernement en a certainement conscience.
Bakary SOGODOGO

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