Elections communales et régionales de 2015 : Les femmes affûtent leurs armes

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Dans le but d’appuyer les membres des commissions de veille des femmes pour bien remplir leur mission, un atelier de formation et d’orientation a eu lieu, les 16 et 17 octobre 2014 au Centre Aoua Keita. L’objectif était d’informer les commission de veille sur le plaidoyer à mener au sein des partis politiques pour réduire les difficultés liées à l’élection des femmes et faciliter leur bon positionnement sur les listes de candidature au cours des élections communales et régionales de 2015.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre a réuni la représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diallo Maimouna et le président du CA de la Fondation CMDID, Moriba Keita.

En effet, malgré leur majorité numérique et leur capacité de mobilisation en politique, les femmes ne sont pas bien représentées dans les instances de décision. Pour preuve, aux élections législatives de 2013, sur les 156 femmes qui se sont portées candidates, il y a eu seulement 14 élues sur 147 députés. Lors des dernières élections communales (2009), il y a eu seulement 928 femmes conseillers communaux sur 10 774 (9%) et 7 maires sur 703.

Selon le Président du CA de la Fondation CMDID, Moriba Keita, la rencontre a été organisée pour renforcer les capacités des membres des commissions de veille afin qu’ils puissent mener un plaidoyer efficace au sein de leurs partis respectifs en vue d’impulser les candidatures féminines aux prochaines élections.

Quant à la représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diallo Maimouna, elle a expliqué la problématique de la participation effective des femmes aux prochaines échéances électorales à savoir les communales et les régionales, ainsi que de leur représentativité aux instances de décision reste préoccupante dans notre pays.

« Les femmes sont très actives dans la mobilisation des électeurs au moment des élections mais, il reste difficile qu’elles soient élues tant à cause des pesanteurs socioculturelles qu’à cause de certains facteurs internes aux partis politiques », précisera-t-elle.

Ainsi, le rôle des acteurs politiques dans la prise en compte des questions de genre au moment des élections est fondamental et nécessaire pour la consolidation de notre processus démocratique.

« Cet atelier rentre dans le débat politique actuel et représente un défi important pour l’amélioration de la représentativité des femmes au sein des instances de décision, et de consolidation des acquis démocratiques de notre pays », conclura Mme Diallo.

Adama DAO

 

 

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