Les élections communales, auxquelles les électeurs maliens sont appelés, le 20 novembre prochain, pour le choix des conseillers municipaux de quelques communes sur les 703 que compte notre pays, consacrent la partition de fait du Mali.
Maintenu dans ses frontières héritées de la colonisation comme l’ont souhaité les pères de l’indépendance dans la charte de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), créée à Addis-Abeba en 1963, malgré les deux guerres contre la Haute-Volta en 1975 et contre Burkina Faso en 1985 à cause de la bande de l’Agacher, le Mali sera à partir du 20 novembre un Etat où coexistent deux modes de gouvernance dont l’une est la négation de l’autre : une élection de proximité (municipales) et une intronisation des autorités intérimaires dans le Nord.
La partie du territoire sur laquelle seront organisées les élections communales, va rester de force sous le contrôle du gouvernement malien avec toutes sortes de brimades sur des populations qui ont accepté tous les sacrifices pour que le Mali reste un et indivisible et l’autre sera gérée par des gens qui n’auront pas de compte à rendre au gouvernement installé à Bamako mais à eux-mêmes.
Ce nouveau mode de gestion, imposé à une population qui veille à la sauvegarde de la souveraineté de son pays comme à la prunelle de ses yeux et qui veut être administré comme les autres Maliens par les mêmes textes, loin de tout contrôle de l’administration, est perçue comme une prime à l’impunité et un grand pas vers l’affranchissement des régions dans le nord du Mali. Cet exercice à la gestion des affaires de l’Etat va conduire les régions du Nord vers l’indépendance dont les terroristes rêvent depuis qu’ils ont pris les armes avec le soutien de la France contre leur propre pays.
Ainsi, le président IBK offre sur un plateau d’argent l’indépendance à des ennemis de l’ordre, de la discipline et de la paix. Ils obtiennent de facto ce qu’ils n’ont pu obtenir sur le terrain malgré le soutien indéfectible de la France à leur revendication inavouable.
Les partis politiques et ceux qui s’engagent dans la voie des élections du 20 novembre sont complices de la partition de notre pays que le président IBK a inscrit dans son agenda depuis qu’il est sur les hauteurs de Koulouba en 2013.
Si certains partis politiques avaient pris leur courage en critiquant le manque de vision du gouvernement dans la gestion de la crise du Nord, aujourd’hui, ils sont les premiers soutiens du président IBK dans sa politique suicidaire d’instaurer deux types d’administration dans notre pays et dont l’un à la longue consacrera l’éclatement du Mali en deux Etats.
En allant aux élections du 20 novembre prochain, les formations politiques maliennes montrent leur vrai visage de démons chaque fois que le pays est confronté à des défis qui décideront de sa survie. Au lieu de se ranger du côté du peuple malien, jaloux de l’unité du Mali, elles montent sur ses grands chevaux en demandant à leurs militants de s’engager dans la course pour se faire élire lors des élections qui vont mettre fin à l’existence du Mali de nos rêves. Ils prennent une grande responsabilité devant l’Histoire en apportant leur caution à la partition du Mali.
Il est clair que tous ceux qui vont participer aux élections du 20 novembre seront désormais considérés comme les pires ennemis du peuple malien qui a tant souffert des maladresses, de l’insouciance, de l’incurie et de l’irresponsabilité d’une classe politique qui ne songe qu’à son estomac.
Yoro SOW
Je ne pense pas que ne pas aller aux élections municipales soit une bonne solution.
Il faut retirer à IBK de façon démocratique le pouvoir et réunifier notre pays selon les principes de la démocratie et de la république.
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