Elections communales dans le cercle de Yorosso : Le ministre Nango Dembélé hué par la population !

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Les élections communales du 20 novembre 2016 étaient les secondes depuis la présidentielle de 2013. Elles n’avaient pas attiré la foule et elles ont été marquées par la désaffection des électeurs et des violences. Les résultats provisoires sont en grande partie connus. Dans la capitale, on retiendra la défaite du parti au pouvoir, à l’intérieur des grandes villes, quelques surprises.

C’est une élection historique  dans le Miankala. Le dimanche 20 novembre 2016,  les populations du cercle de Yorosso ont infligé une cuisante défaite au parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM).

Ses élections ont confirmé la suprématie de l’ADEMA-PASJ dans la circonscription électorale de Yorosso. En effet, sur les 9 communes du cercle, le parti de l’Abeille vient en tête dans 5 communes, en alliance ou seule, et remporte de ce fait les 5 mairies. Sur les 4 autres communes du cercle, le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ est en 2e  position.

Les 5 mairies raflées par l’Adema sont Kiffosso (d’où est originaire le ministre de l’Elevage et de la Pêche et une partie de son cabinet), Koury, Ourikikila et Mahou.

C’est l’URD qui est arrivée est en tête dans les communes de Boura, Koumbia et Karangana. Quant au RPM, principal parti de la majorité, il arrive au 3e rang avec 1 maire élu dans la commune Menamba.

Il y a des enseignements à tirer des élections communales tenues le 20 novembre dernier dans de nombreuses collectivités territoriales du pays. «Les mauvaises habitudes ont la vie dure», dit-on. A quelques exceptions près, les acteurs politiques se sont investis dans une distribution d’argent à grande échelle pour séduire les électeurs.

Dans de nombreuses localités, l’argent a coulé à flots. Malgré tout, les citoyens ont boudé les urnes comme en témoigne le taux de participation de certaines communes. Les citoyens affichent un mépris voire un dégoût de la chose politique. Surtout que les partis politiques ne prennent jamais en compte les avis des populations. Le mépris des citoyens pour la chose politique interpelle l’ensemble de la classe politique malienne.

Face à la boulimie du RPM à travers certaines pratiques qui agacent les partis alliés, le président Ibrahim Boubacar Kéita est vivement interpellé. Les tensions sont perceptibles presque partout avec des contestations à l’appui.

Actuellement, c’est le pis-aller.  Il faut agir ! Sinon bonjour les dégâts.

 

A.D

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