Elections communales du 20 novembre 2016 : • La CMA crie à une violation flagrante de l’Accord de paix • Des mouvements armés, CPA, CMFPR2 et MSA, se réjouissent de la tenue du scrutin

Les élections communales se sont déroulées le dimanche 20 novembre 2016 au Mali.

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La Coordination des mouvements de l’Azawad animant un point de presse

Les élections communales se sont déroulées le dimanche 20 novembre 2016 au Mali. Et si la Coordination des Mouvements de l’Azawad ( CMA ) estime que  ces élections constituent une violation flagrante de l’Accord, des mouvements armés, la Coalition des peuples pour l’Azawad (CPA) ; la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR2) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) qui se réclament de la même Coordination,  se « réjouissent de la tenue du scrutin dans plus de 90% des circonscriptions électorales en dépit des menaces, intimidation et actes de vandalisme».

Une journée après les élections communales au Mali, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a encore, dénoncé la tenue de ces  élections avant l’installation des autorités intérimaires. Elle l’a fait savoir à travers un communiqué signé par Bilal Ag Acherif. « Aujourd’hui, le constat est que ces élections constituent une violation flagrante de l’Accord et sont très loin d’exprimer la volonté des populations de l’Azawad/Nord Mali dont une frange importante se trouve encore dans les camps de réfugiés », selon  le communiqué de la CMA qui ajoute : « De plus, elles ont démontré toute leur incohérence vis-à-vis des populations qui s’attendaient à la mise en place des autorités intérimaires dont l’une des missions essentielles est l’organisation d’élections crédibles et apaisées après un retour digne des refugiés. » La CMA, indique Bilal Ag Acherif, ne saurait reconnaitre les résultats d’un scrutin organisé en violation grave, non seulement des droits civiques de dizaines de milliers de réfugiés et déplacés, mais aussi de la lettre et de l’esprit de l’accord ainsi que de l’Entente du 19 juin 2016. Selon la CMA, loin d’assurer une cohésion sociale, ces résultats risquent d’exacerber les tensions persistantes dans plusieurs localités et contribueront à dévier des objectifs de paix et de réconciliation tant recherchés.

Par contre, des mouvements armés, la CPA, la CMFPR2 et le MSA, qui se réclament aussi de la CMA se sont réjoui, le même jour, dans un communiqué, de la tenue du scrutin dans plus de 90% des circonscriptions électorales en dépit des menaces, intimidation et actes de vandalisme. Aux dires du point focal, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, les trois mouvements signataires appelaient l’ensemble des acteurs du processus de paix à soutenir les élections communales conformément à la volonté des populations exprimée par les partis politiques et les regroupements d’indépendants à travers leurs listes de candidatures dans la quasi totalité des communes du Mali. Par ailleurs, ces trois mouvements félicitent l’ensemble des populations et les acteurs du processus notamment le Gouvernement, les parties politiques les Mouvements signataires, la MINUSMA, Barkhane, les citoyens pour leurs engagements et leurs accompagnement. Ils regrettent non seulement les actes d’intimidation et de vandalisme qui n’honorent pas leurs auteurs qui par ailleurs se sont toujours exprimés pour la libre administration des collectivités, mais regrettent aussi la défaillance du dispositif sécuritaire qui n’aura pas permis le déroulement du scrutin dans toutes les communes. Les trois Mouvements signataires dudit communiqué félicitent leurs combattants et chefs militaires pour leur discipline et leur esprit de retenue face aux provocations de certains Mouvements frères qui n’ont pas encore compris le sens de la marche de l’histoire. Ils appellent le Gouvernement du Mali à poursuivre ce processus électoral dans les communes où cela n’a pas été possible et mettre en place dans les meilleurs délais les conditions d’une Gouvernance (Création des collectivités territoriales) des régions de Ménaka et de Taoudéni. Enfin, les trois mouvements armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) invitent le Gouvernement et la communauté internationale à prendre acte des tentatives de remise en cause de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par certains acteurs et en tirer toutes les conséquences.

Les élections communales n’ont pu se tenir dans la région de Kidal. Des groupes armés, pour protester contre ces élections, ont brûlé le drapeau du Mali le jour du scrutin à Kidal. Dans beaucoup d’endroits des régions de Tombouctou, de Gao, de Mopti et de Ségou, il n’y a pas eu de vote. Des disparitions et la destruction du matériel ont été constatées par les observateurs.

Les avis divergent, aujourd’hui, au sein de la CMA. Depuis début octobre 2016, les différents mouvements de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ne parlent plus le même langage. Le Mouvement du Salut de l’Azawad(MSA), la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA)  et la Coordination des mouvements, forces patriotiques de résistance (CMFPR2) crient à l’exclusion et dénoncent la posture cavalière du MNLA et du HCUA dans l’établissement des listes des autorités intérimaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 20 juin à Bamako.

Aguibou Sogodogo

M.K. Diakité

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8 COMMENTAIRES

  1. RIEN NE DOIT REMPLACER LE CHOIX DU PEUPLE! L’ORGANISATION DES ELECTIONS LOCALES QUI PERMETTENT AUX POPULATIONS DE CHOISIR LIBREMENT LEURS DIRIGEANTS, N’EST PAS EN CONTRADICTION AVEC L’ESPRIT DES ACCORDS D’ALGER!

  2. Question à Maliweb.net.
    Avant vous aviez une rubrique pour nos Régions… ! Pourquoi il n’y a plus d’informations régionales… ? Avec ces élections du 20 Novembre…, l’on aimerait connaître les résultats dans chaque commune, savoir ce qui se passe, au moins dans chaque Cercle et chaque arrondissement… ? Mais non, depuis cette crise du Nord on ne parle plus de la vie dans les autres régions… Comme si vous craigniez un embrasement… ?

  3. Je note, avec frayeur, que ce sont des zones tribales touarègues qui ont été empêchées, par des éléments contrôlés ou pas par leurs chefs rebellescouchés dans les hôtels à Bamako, de voter et me pose la question de savoir quelle serait la part de responsabilités des Chefs tribaux qui sont, à la fois, apparatchiks et nomenklatura du Mali d’hier et d’aujourd’hui:

    – l’Amanokal Ifoghas, qui, bien qu’il soit le grand frère du capo HCUA et CMA , n’en demeure pas moins un député RPM de Kidal ;

    – l’Amanokal IWELLEMEN qui est député RPM de Menaka;

    – l’Amanokal Daoussahak qui est le fondateur du MSA cessionniste du MNLA qu’il avait fondé ;

    – l’Amanokal Imghad qui est, à la fois (2 casquettes) le chef militaire du GATIA et général de l’armée malienne ;

    – l’Amanokal des kel-Antesser de Goundam qui est le frangin du chef militaire du HCUA de l’Azawad-Ouest, transfuge du MNLA, déserteur de l’armée malienne.

    Il est permis de spéculer sur la sincérité des chefs tribaux touareg qui n’ont montré aucun signe de faire voter chez eux et de conclure que, dans cette affaire azawadienne, en tant que nationalistes maliens déclarés et élus, ils ont balancé du côté des rebelles, ce qui est grave!

    Sincèrement

    • Merci les kopins pour vos commentaires,
      La cma = mlna, les apatrides contre et toujours la cohesion sociale et nationale.
      C’est assez et reflechissez sans de faire poster des articles de criminels endurcis.
      Ag Azamane, t’as raison juste des vampires – caméleons. Et ils connus de tous et de toute.
      Ils adorent ce jeux là en complicité avec l’etat et le gouvernement sur le dos du peuple malien.

  4. La CMA crie à une violation flagrante de l’accord de paix .

    On est en plein délire là ! Ils sont plus dans la polémique que dans l’écoute et la proposition . Ils sont dans l’affrontement et non dans la cohésion .
    ” En sciant chaque jour la branche, méfiez-vous de ne pas vous retrouver par terre un jour… dans la fange .! ” 🙁

  5. De toutes les façons la CMA et son MNLA irons sans équivoque dans une autre rébellion très prochainement; c’est comme ça que les Touareg de cette région de Kidal font depuis toujours. Mais la question rébellion de Kidal se saura très prochainement par le monde, car beaucoup d’entités sont actuellement impliquées dans cet accord d’Alger. D’ici un autre accord, le monde comprendra ce qu’un Touareg de la CMA.

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