Depuis son installation le 14 septembre dernier, elle a élaboré son règlement intérieur, mis en place son bureau et discuté du budget de ces activités.
Les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conduits par leur président, Mamadou Diamoutani, ont rencontré mardi les représentants des partis politiques et de la Société civile au gouvernorat du district pour des échanges sur les missions de la CENI, les activités menées et les actions projetées par la structure. Mamadou Diamoutani a ainsi rappelé les missions dévolues à la CENI au terme de la loi électorale. La commission a une mission de supervision et de suivi du processus électoral tout au long de celui-ci. Elle veille à la régularité des élections en supervisant l’élaboration des listes, la préparation du fichier, l’établissement des cartes d’électeurs, l’organisation matérielle des élections, la campagne électorale, le déroulement du vote, le dépouillement, la transmission et la centralisation des résultats.
La Commission électorale nationale indépendante veille rigoureusement à l’application par tous de la loi électorale, a expliqué son président. L’organisation matérielle est dévolue au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et la gestion du fichier revient à la Délégation générale aux élections, a-t-il précisé. Les autres acteurs du processus sont le Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat et la Cour constitutionnelle. Depuis sa mise en place le 14 septembre dernier, la CENI a déjà élaboré son règlement intérieur et installé son bureau. Elle vient de terminer les échanges sur l’arbitrage budgétaire avec le ministère de l’Economie et des Finances. Un budget qui se fixe autour de 6 milliards Fcfa en tenant compte de l’augmentation du nombre de bureaux de vote (environ 23 000 bureaux) et de l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle. La CENI se prépare aujourd’hui à mettre en place ses démembrements dans les 703 communes, 49 cercles, le district de Bamako et les 46 ambassades et consulats.
Mamadou Diamoutani reconnaît un léger retard dans l’installation des démembrements de la CENI lesquels auraient dû superviser les commissions administratives de révision des listes. Mais, a-t-il estimé, ce retard n’est pas insurmontable. L’essentiel de la mission de supervision est à venir, constate-t-il. Les membres de la CENI s’apprêtent ainsi à descendre sur le terrain. Le président de la commission a assuré les partis politiques et les acteurs de la détermination des 15 membres de la CENI à veiller au respect de la loi tout au long du processus et à défendre leur indépendance. Ils se préparent ainsi à organiser une propre centralisation des résultats pour les comparer à ceux du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales qui a la charge de publier les résultats provisoires.
Les représentants des partis politiques ont mis en avant l’absence d’un calendrier à ce jour. Ils ont invité les membres de la CENI à beaucoup de vigilance et souhaité qu’une plus grande attention soit accordée à la révision des listes et à la sécurisation des cahiers de recensement durant l’opération. De nombreux intervenants ont déploré le retard accusé et l’absence d’un chronogramme des élections. D’autres ont critiqué ce qu’ils considèrent comme un non-respect par les autorités des dispositions légales lors de la centralisation des résultats et appelé la CENI à y veiller. Mamadou Diamoutani qui a promis d’autres rencontres avec les partis politiques et la société civile, a estimé que les moyens ne feront pas défaut et annoncé un premier versement de fonds à la commission. Dès cette semaine les moyens matériels suivront et les membres de la CENI investiront le terrain.
jeudi 13 octobre 2011