Selon le Parti lumière pour l’Afrique, le contexte sécuritaire actuel dans la partie septentrionale et dans le centre ne permet pas l’organisation d’élections équitables ce 20 novembre. “Des conseillers municipaux ne seront pas légitimes“, a assuré le président du parti, Seydou Diawara dit Martin.
Les leaders du Parti lumière pour l’Afrique (Pla) étaient samedi face à la presse pour attirer l’attention de l’opinion sur les menaces sécuritaires qui pourraient entacher la crédibilité des élections communales du 20 novembre 2016.
“Le Nord du Mali est caractérisé par l’absence totale de l’Etat et les populations abandonnées à elles-mêmes. Depuis 30 mois, notre peuple réclame le respect des lois, une justice égale pour tous. La gouvernance exprime le mépris. Cette fièvre a affecté le centre du pays aussi”, a dénoncé M. Diawara.
Pour le Pla, les communales, qui devaient consacrer la sortie de crise, ne le seront plus. “Le gouvernement a perdu ses chances. Cela par sa mauvaise gestion de la crise du Nord. Et la politique du gouvernement nous a conduits à une situation quasi inextricable, où un an après la signature de l’accord d’Alger, l’Etat peine à exercer sa souveraineté sur des pans entiers du territoire national dans un contexte d’insécurité généralisée. Les attaques terroristes se multiplient. Aucune région n’est épargnée. Les affrontements intercommunautaires font des dizaines de morts à travers le pays. Le gouvernement semble dépassé et impuissant. La crédibilité extérieure du pays s’est fondue, la nation est humiliée quotidiennement par son gouvernement. Vouloir organiser le scrutin dans ses conditions, c’est contribuer à aggraver la situation…”
Pour une résolution définitive de la crise, le parti extra-parlementaire de l’opposition exige le report du scrutin du 20 novembre 2016, la tenue des concertations nationales pour la refondation de l’Etat, le retour du président ATT pour une vraie réconciliation nationale et l’égal accès aux médias d’Etat.
Bréhima Sogoba