Les nouvelles régions du Mali, créées par la loi du 2 mars 2012, mais jusque-là non opérationnelles laissent planer le doute sur la tenue des élections régionales et locales du 17 décembre. Elles entendent bouder ce scrutin si leur mise en route n’est pas effective d’ici là.
Le Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) a rencontré la presse le mardi 21 novembre pour se prononcer sur sa position sur les élections régionales et locales. C’était à la Pyramide de Souvenir de Bamako en présence des représentants des neuf régions non opérationnelles.
A quelques semaines des élections régionales et locales, le CRNOP rompt de nouveau le silence. Il menace de boycotter le scrutin si les régions nouvellement créées mais non opérationnelles ne démarrent pas d’ici là.
Selon le président du Collectif, Mamba Coulibaly, l’ancien président Amadou Toumani Touré justifiait la non opérationnalité des régions par le contexte du pays malgré la promulgation d’une loi dans ce sens le 2 mars 2012. Il avait promis de mettre en route l’ensemble des nouvelles régions aux termes d’une période de cinq ans. L’Etat étant une continuité, le président IBK a, semble-t-il, oublié la promesse de son prédécesseur.
Néanmoins, dans son article 4, la loi du 2 mars 2012 exige l’opérationnalisation de toutes les régions à la fin d’un délai de cinq ans à compter de la date de promulgation.
“Nous avons envoyé une lettre à l’actuel PM depuis un moment, mais il ne nous a pas répondu. Ce qui explique une mauvaise volonté du gouvernement dans cette situation. Nous invitons le président Ibrahim Boubacar Kéita à prendre des mesures avant les élections à venir. Et si rien n’est fait d’ici là, nous ne serons pas à ces élections. Une situation inexplicable, voire inadmissible. Le ministre n’a d’autre argument que la rareté des ressources pour se justifier. Cela viole l’article 4 de la loi. Nous sommes déterminés et il n’est pas question de prendre trois régions sur les neufs. Nous donnons rendez-vous le samedi 25 novembre pour une grande marche pacifique”, s’est emporté le président du CRNOP.
Le président d’honneur, Kaba Diakité, a dénoncé la mauvaise volonté du ministre. Pour lui, il n’a pas de proposition, il n’a pas non plus de papier à nous prouver. “Nous ne prendrons jamais des armes. Nous ne voulons pas la guerre. Nous allons agir légalement afin pour que nos régions soient opérationnelles. Nous voulons l’opérationnalisation simultanée des neuf régions vu que l’article 4 de la loi est épuisé. S’il ne fait pas le découpage de ces régions, il n’y aura pas d’élections dans nos localités”, a prévenu Kaba Diakité.
“Nous marcherons le 25 novembre prochain, à Bamako pour exiger l’opérationnalisation de nos régions. Les coordonnateurs et les chefs de village viendront de toutes localités concernées pour prendre part à la marche”, a annoncé le Collectif.
Selon lui, c’est une décision politique que le président doit prendre face à la situation, “parce qu’on n’a pas voté pour le ministre mais plutôt pour le président de la République”. Il a invité le collectif à s’unir pour dire non à la proposition du ministre.
Adama Diabaté avec Nana Traoré Stagiaire
Bien fait. Tous les moyens sont bons pour faire partir IBK en 2018. Nous n’attendons que ça. Merci pour les membres de ce collectif.
Ces hommes et femmes de ces 4 régions non encore lancées sont fous, car ils ignorent quelles la charge de création d’une région. Et il est temps qu’ils cessent de délivrer et de savoir que l’état actuel n’ a pas ces moyens.
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