Élection présidentielle : Sous le regard de l’Union Européenne !

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La Mission d’observation de l’Union européenne au Mali (MOE UE Mali) a déployé un premier groupe de 20 personnes. Celles-ci vont renforcer les  9 analystes  déjà  présents à Bamako depuis le 19 juin dernier.

Les 20 observateurs (60 autres suivront) seront chargés du suivi de la phase pré-électorale et de la campagne électorale, de la distribution des cartes d’électeur, des préparatifs, du déroulement du scrutin, ainsi que la compilation des résultats au niveau local. Tous ont pour mandat d’effectuer une évaluation approfondie, impartiale et à long terme du processus électoral au regard des normes internationales pour des élections démocratiques.

Arrivés au Mali le 27 juin 2018, les observateurs de l’UE ont d’abord suivi une formation de quatre jours sur les aspects politiques, électoraux et sécurité de l’élection présidentielle. Ils sont ressortissants des Etats membres de l’Union européenne, de la Norvège et de la Suisse.

Dirigé par Cécile Kyenge, chef observatrice membre du Parlement européen, ces 20 observateurs dits “de longue durée” assureront le suivi de la phase pré-électorale, de la campagne électorale, de la distribution des cartes d’électeurs, des préparatifs et du déroulement du scrutin, ainsi que la compilation des résultats au niveau local. « Même si je suis persuadé de la bonne volonté du gouvernement et de l’administration en matière d’avancement du processus électoral, je suis néanmoins soucieuse du rythme de distribution des cartes d’électeur à près de deux semaines du scrutin » a déclaré Cécile Kyenge. « Bien sûr, des mesures complémentaires sont prévues comme la poursuite de la distribution de ces cartes d’électeurs le jour du scrutin, mais si le rythme n’est pas à niveau, notamment dans certaines zones, nombre d’électeurs pourraient faire face à des sérieuses difficultés dans l’exercice du droit de vote ». « La sécurité de la campagne électorale et du scrutin représente un autre défi majeur, notamment dans le Centre ainsi que dans le Nord » selon la chef de la Mission de l’UE. « Le déploiement d’un dispositif de sécurité conséquent promis par les autorités est donc indispensable à la fois pour permettre aux candidats et aux électeurs de participer à la campagne, mais aussi rendre possible l’accès aux bureaux de vote dans les zones menacées le jour du scrutin » a- t-elle-  souligné.

Selon Marie Violette César, chef adjointe de la MOE-UE/Mali, ces observateurs seront principalement déployés dans le Sud et l’Ouest du pays ainsi qu’à Bamako et couvriront également en partie le Centre et le Nord du pays. En outre

Une semaine avant le vote, ce premier groupe sera renforcé par 30 autres observateurs dits de courte durée ainsi que par une vingtaine de diplomates de l’UE en poste à Bamako. Au total, les zones d’observation de la Mission représentent environ 80 % de l’électorat malien. A en croire le chef adjointe, la Mission d’observation électorale de l’UE disposera de plus de 80 observateurs sur le terrain le 29 juillet, jour du scrutin.

Les observateurs sont dans l’obligation de rester impartiaux et de respecter le code de conduite des observateurs de l’UE et sont tenus de respecter les lois maliennes.

La MOE est présente au Mali à l’initiative du gouvernement malien pour l’observation de l’élection présidentielle prévue le 29 juillet, avec un éventuel deuxième tour fixé au 12 août 2018.

Deux jours après le scrutin, la MOE présentera publiquement lors d’une conférence de presse ses premières observations et conclusions sur le processus. Le rapport final sera présenté aux autorités et au public quelques semaines après la proclamation des résultats définitifs.

Ces observateurs évalueront également le processus électoral conformément au cadre juridique malien et des obligations régionales et internationales du Mali

Mémé Sanogo

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