Election présidentielle du 28 juillet : Le président de la CENI dénonce les atteintes faites aux droits des électeurs

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Diriger une structure comme la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI), n’est pas donné à tout le monde. Il exige, à la fois, qualités humaines et responsabilités à assumer face à l’Histoire. Le président de la structure Mamadou Diamoutani en a une conscience claire. Voilà que depuis quelques semaines, il multiplie les sorties pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale. En toile de fond, les incertitudes qui pèsent sur l’organisation de  l’élection présidentielle du 28 juillet prochain. Le 2 juillet dernier au siège de la CENI à Korofina, il a dénoncé devant plusieurs Directeurs de publication, les atteintes faites aux droits des électeurs.

 

 

L’élection présidentielle du 28 juillet au Mali, avance au pas de course. Les hommes politiques sont au four et au moulin. Les électeurs, quant à eux, se bousculent déjà au portillon des écoles pour le retrait des cartes Nina. Mais, une ébullition politique qui n’est pas sans problème du fait de nombreux cas d’omissions. Devant cette situation, le Président de la C.E.N.I était à mille lieus de l’indifférence.

 

 

Le 2 juillet dernier à Korofina en Commune I du District de Bamako, ils étaient plusieurs Directeurs de publication à répondre à l’invitation au point de presse organisé par la Commission  Electorale Nationale Indépendante(CENI) en vue d’édifier l’opinion nationale et internationale sur les nombreuses violations faites aux droits de beaucoup  électeurs. C’était la seconde sortie médiatique, en une semaine, du président de la C.E.N.I Mamadou Diamoutani après sa rencontre avec la Société Civile du 27 juin au C.I.C.B.

 

 

D’entrée de jeu M. Diamoutani s’est longuement prononcé sur trois  points essentiels à savoir : les missions assignées à la structure qu’il dirige avec brio depuis quelques mois, les omissions observées dans le fichier électoral et l’audit du Recensement Administratif  à Vocation d’Etat Civil (RAVEC) débuté le 26 octobre  2008 et dont l’audit aura bénéficié du finacement de l’Union Européenne. Sur chaque aspect, le boss de la Céni a été, on ne peut plus clair.

 

 

Il s’agit là, de nombreuses insuffisances constatées dans le fichier du Ravec censé attribuer un numéro unique aux 14. 517.176 Maliens. Mais hélas, plusieurs milliers de Maliens n’ont pas été enrôlés à ce jour. C’est en tout cas, la grande inquiétude du Président Diamoutani affirmant avec fermeté ceci : « Nous n’avons pas l’intention d’observer le silence sur les violations graves de la loi observées dans la préparation du scrutin présidentiel. Nous allons prendre toute notre responsabilité…», a martelé au cours du point de presse, le Président de la structure en charge de la supervision des élections au Mali.

 

 

M. Diamoutani n’a plus de temps à perdre à quelques encablures de la tenue de l’élection présidentielle. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de faire du concept de la régulation des élections qui, est et demeure, une mission fondamentale qui lui a été assignée et du  respect de tous les droits des électeurs son unique cheval de bataille. Prendre à témoin l’opinion nationale et internationale par rapport aux nombreux cas de violations graves qui sont enregistrés dans le fichier électoral.  « C’est de cela  qu’il s’agit aujourd’hui avec les milliers de Maliens oubliés par le fichier électoral et dont le droit de vote inscrit dans notre Constitution se trouve ainsi violé », a laissé entendre le Président de la CENI.

 

 

M. Diamoutani par ce point de presse voudrait attirer l’attention de la classe politique sur les insuffisances dans la préparation et l’organisation de l’élection présidentielle.

Il propose à la classe politique de se retrouver pour trouver un accord politique pour éviter toute contestation post électorale.

Nul ne pourra lui reprocher de ne pas jouer sa partition. A bon entendeur, salut

 

 

B.COULIBALY

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2 COMMENTAIRES

  1. Mais qu’il mette ses travailleurs en regle d’abord vis a vis de la legislation du travail…ils n’ont meme pas de contrat encore des charges sociales versees….

  2. Ce monsieur, je ne le comprends pas. Il se plaint tout le temps mais ne demissionne pas. Quand on sait qu’on est pas en mesure d’assumer, on demissione cest de bonne guerre.

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