Élection présidentielle 2018 : Ne faudrait-il pas craindre un report ?

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Billet : Vive le Président ! Mais, à moi le fauteuil

L’élection présidentielle est bien prévue pour le 29 juillet prochain. Mais hélas, au rythme où vont les choses, nous nous demandons si elles pourront réellement avoir lieu à la date indiquée.

À quelques encablures de l’échéance électorale du 29 juillet, le Mali semble se déchirer, se métamorphoser en chaudière.  Le ton monte d’un cran. Autrefois, le nord était la zone décriée comme étant le lieu d’une haute insécurité.  Les administrations publiques y sont absentes à la suite d’enlèvements de personnalités publiques, de tueries, etc.  Ce qui a empêché certaines régions de ces localités de participer aux échéances électorales lors des législatives et des municipales. De nos jours, les peurs prennent une autre ampleur et nous nous interrogeons si la présidentielle du 29 juillet peut réellement avoir lieu vu l’exacerbation de l’insécurité au centre même du pays.

Les guerres communautaires sont devenues le quotidien des habitants de la région de Mopti.  Les Peuls et les Dogons qui ont su jusqu’ici vivre en parfaite symbiose se livrent à une guerre sans précédent. Dans la même zone, l’armée se fait valoir en informant la communauté nationale et internationale qu’elle a mis la main sur des terroristes, alors que d’autres parlent d’exécutions sommaires. Les manifestations se multiplient faisant des blessés voire des morts.  La capitale n’est pas épargnée de celles-ci.

Kéniéba, dans la région de Kayes, a servi de cadre pour une grande manifestation le lundi 11 juin pour réclamer l’insertion des autochtones dans les entreprises minières de leur localité. Cette manifestation sanglante a occasionné l’incinération des cartes d’électeurs, intervenue suite au saccage de la préfecture de ladite localité.

Outre tout ceci, la distribution des cartes d’électeurs est devenue un véritable problème. Elle est jalonnée de grèves des administrateurs civils, des délégués des partis, remettant ainsi en cause la date buttoir donnée pour ladite opération de distribution. D’ailleurs, c’est le mercredi dernier que la région de Kidal a fait le lancement officiel de la distribution de ces cartes, à moins d’un mois de l’élection.

À première vue, les conditions ne sont pas réunies par le Mali pour le déroulement de ce scrutin à la date indiquée.  S’entêter à le tenir dans une telle situation ne contribuerait qu’à aggraver l’insécurité régnante et fera tomber le pays dans une autre forme de crise postélectorale. Les résultats du scrutin seront largement contestés parce que ces zones de haute insécurité n’y prendront pas part.  Ce qui reviendrait au fait que la majorité de la population n’aurait pas voté.

Le gouvernement s’est levé tard dans l’organisation de ce scrutin ou encore il y aurait une mauvaise volonté de sa part à vouloir organiser un scrutin transparent et crédible. Si la volonté y était, la première tâche devait consister, pour lui, à la stabilisation du pays.  Sans cela, les élections seront largement contestées. Ce qui risque de mettre le pays dans une situation difficile.  Le dialogue doit se multiplier entre tous les protagonistes, tous les acteurs de cette crise.  « De la discussion jaillit la lumière », dit-on.  Et comme l’écrivait Renée Bouveresse : « Le dialogue est le meilleur antidote contre la guerre entre les hommes. »

La force des arguments ne doit pas être négligée dans cette situation que traverse le Mali.  Elle est nécessaire pour la stabilisation, npour des élections transparentes, crédibles et paisibles, indispensables pour l’avenir du Mali.  Cet avenir doit se jouer le 29 juillet.  D’ici là, il faut multiplier les débats entre les réfracteurs à la paix.

Fousseni Togola.

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2 COMMENTAIRES

  1. Quand on a pas envie de lâcher le pouvoir,on est animé d’un ESPRIT de confiscation du pouvoir.
    Des calculs,des procédures,des méthodes fleuvent pour atteindre cet objectif.
    Les intelligences,au lieu qu’ elles servent à la stabilisation du pays,sont utilisées pour empêcher de perdre le pouvoir.
    ILS ONT CHERCHÉ LE POUVOIR POUR LE POUVOIR,SES DÉLICES,SES FASTES…
    Ils ne sont pas là pour le peuple,lui permettre de vivre en insécurité,de vaquer tranquillement à ses obligations…
    C’est pourquoi notre pays est toujours à la recherche des solutions pour RAMENER la sécurité sur son territoire.
    Ce n’est pas l’objectif de ceux qui occupent le pouvoir.
    L’ OBJECTIF C’EST DE CONFISQUER LE POUVOIR.
    Le bonheur du peuple est le cadet de leurs soucis.
    Ils sont de la même catégorie que les grands fossoyeurs que l’Afrique a connus.
    On a vu comment OUMAR BONGO ,EYADEMA,Mobutu,sassou …traitaient traitent leurs compatriotes pour confisquer le pouvoir.
    Il faut tout entreprendre pour empêcher l’ennemi numéro un,SOUMAILA CISSE,de prendre le pouvoir.
    Il est l’homme qui va les mettre au service de la justice, un à un, sans oublier un seul fossoyeur.
    Ils sont paniqués à l’idée de voir la position dominante de leur ENNEMI FAROUCHE élevée à un niveau imbattable par le soutien de celui qui leurs a contesté pendant une bonne partie du quinquennat le CDR animé par RAS BATH.
    Le CDR est l’antidote des mensonges proferés par IBK et ses thuriféraires,à l’endroit de SOUMAILA CISSE ,depuis leurs affrontements au sein de l’ ADEMA-PASJ.
    ON A L’IMPRESSION QU’ ON A PAS LE DROIT D’ÊTRE RICHE DANS CE PAYS.
    ON est étonné qu’ un ministre des finances pendant six ans,avec une recette qui ne s’arrêtait pas d’augmenter,soit RICHE.
    ON A LE DROIT D’ÊTRE RICHE,MAIS PAS CELUI DE PIQUER DANS LES CAISSES DE L’ÉTAT.
    L’homme dit qu’ on apporte la preuve du vol.
    Ils ne l’ont pas.
    Il n’a même pas intérêt à PIQUER dans les caisses car L’ÉTAT met un ministre des finances à l’abri du vol.
    TOUS LES MINISTRES DES FINANCES DU MONDE SONT LÉGALEMENT À L’ABRI DU VOL.
    SOUMAILA CISSE est riche car il a été ministre des finances pendant six ans d’un pays qui a su augmenter ses recettes en ce moment précis.
    On ne va pas quand même lui accuser D’ÊTRE RICHE .
    QU’ ON NE VOIT PAS EN LUI UN HOMME RICHE,MAIS CELUI COMPÉTENT ET INTÈGRE.
    Des valeurs prouvées dans les structures occupées .

  2. Le President de la Commission Defense de France a dit qu’il y’a une mauvaise volonte des autorites maliennes, certaines dont Karim KEITA et Arouna Modibo TOURE , respectivement President de la Commission Defense, Securite et Protection Civile du Mali et Ministre de l’Economie Numerique et de la Communixation, tous du clan IBK. Ceux-ci ont replique pour ne rien dire. La France est au courant du Mali plus que les maliens . Si jamais le pouvoir IBK s’entete pour rajouter a la crise securitaire, la crise post electorale, IBK et ses complices seront les seuls responsables. Aucun candidat ne peut battre campagne dans les regions du Nord et du Centre y compris IBK lui meme. Aucune equipe ne peut se rendre dans ces zones pour organiser ou superviser un scrutin. Je ne sais pas pourquoi un pouvoir se permet de mentir a son peuple. Le malheur du Mali c’est IBK. Il faut mettre en place une transition sans IBK, pour une duree raisonnable, ramener la Securite et organiser des elections. De toutes les manieres, IBK quoi qu’il fasse, ne sera plus reelu.

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